Arrivée d’Emmanuel Macron en Afrique : à quoi devraient s’attendre les Africains ?

L’arrivée du président français en Afrique est diversement appréciée des populations. Cependant il faut dire que la plupart des opinions convergent dans un sens ; « l’Afrique n’a rien à attendre de la France ». Sur l’émission appel sur l’actualité de Radio France International (RFI), Juan Gomez a interrogé les auditeurs et internautes de la page face book de l’émission, sur la forme de relation que l’Afrique devrait avoir avec la France selon eux.

Les réponses sont presqu’unanimes et les internautes n’y sont pas allé par quatre chemins pour dire ce qu’ils pensent de l’arrivée de Macron sur le continent et de ce qu’ils attendent du président français. Nous avons recensé pour quelques commentaires pour illustrer ces pensées africaines.

Abdoul Aziz Ganaba : « La jeunesse africaine n’attend rien de Macron, particulièrement la jeunesse burkinabè. Quelle a été la contribution de la France lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre ? La France a exfiltrée son ami COMPAORE pour qu’il échappe à la justice burkinabé. Aussi qu’en est-il du mandat d’arrêt contre François COMPAORE ?? Cette visite s’inscrit dans la continuité de la France-Afrique et la jeunesse burkinabè en est consciente des enjeux. C’est dans cette optique qu’elle entend revendiquer le retrait des bases militaires françaises sur le sol burkinabé, l’extradition de François COMPAORE pour répondre des crimes de sang et économiques qui lui sont reprochés etc… »

Nguessan Athanase : « Qu’est ce qu’un président Français peut apporter à une jeunesse Africaine? Qu’il vienne s’occuper de la jeunesse française. Nous Africains allons prendre nos destins en main. Personnellement la jeunesse Africaine du 21ème siècle est profondément victime de la politique France Afrique. Et par conséquent nous somme livrés a nous même et prenons souvent la route l’aventure pour fuir cet échec »

Oumar Coulibaly : « En choisissant la terre des hommes intègres de THOMAS SANKARA, nous attendons de lui, qu’il reconnait solennellement, la complicité de la France dans l’assassinat de THOMAS (référence de la jeunesse africaine) et de Kadhafi. Qu’il reconnaisse, l’ambition satanique de la France, consistant à voler les richesses de l’Afrique. Déjà nous assistons au Sénégal, le service de protection des sites pétroliers proposé par la France, pour sucer ce pays. Bref nous voulons que la France nous laisse en paix ou bien, il en sera contraint ».

Asdjim Belndoum : « Rien de nouveau, car la France a une relation archaïque totalement déconnectée de la réalité de la jeunesse africaine. La France ne fait plus rêver. »

Medahmedou Ansary : « Personnellement, je partage la politique de #Macron, qui va dans la bonne logique  »aller s’instruire pour revenir construire chez soi » je suis d’une communauté qui n’a jamais émigrée, très attachée à leurs terres(touaregs) et je souhaite qu’il ait un peu de la facilitation pour ceux qui désirent poursuivre leurs études en France parce que le campus déjà, il faut avoir une certaine autonomie financière pour y arriver à le faire »

Bertrand Bribera : « L’Afrique doit se passer impérativement du joug du vieux colon français, car la France étant elle même une colonie américaine. La France a perdu toute crédibilité aux yeux des africains: pillage des ressources naturelles, instigateur de génocides, guerres civiles, meurtres de leaders, la liste est longue. Le divorce est imminent entre l’Afrique et la France. De nouveaux partenaires fiables et respectueux s’imposent: Chine, Russie, Inde ».

Ousmane Diankha: « Cessons d’avoir ces pensées négatives envers la France? Avons nous pas des Etats souverains ,ou bien nos présidents n’ont pas été démocratiquement élus? Telles sont les questions que j’aimerais avancer. Ne pensez-vous pas que le problème ce sont nos dirigeants ? En tout cas si nous voulons nous développer, nous devons vraiment changer nos manières de faire car le développement est avant tout, un état d’esprit. Travaillons au lieu d’être là à critiquer les occidentaux… Donc nous jeunes qui se disent conscient, c’est pas en étant entrain de parler qu’on pourra changer notre continent mais c’est juste et seulement avec du travail bien structuré et avec des dirigeants qui ont une bonne volonté politique qui pourra le faire car on a tout ce dont un peuple a besoin pour satisfaire ses besoins, ce que je pense être le développement. »

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