Bénin – 04 novembre : Kemi Seba donne le top pour la révolution économique africaine

Suite à son appel à mobilisation lancé pour la valorisation des produits africains, l’activiste béninois et président de l’ONG Urgences panafricanistes, Kemi Seba était comme annoncé ce samedi 04 novembre 2017 à la place des martyrs de Cotonou. C’était en présence de plusieurs producteurs, entrepreneurs et créateurs béninois et un parterre de béninois venus massivement des quatre coins du pays malgré la pluie diluvienne qui s’est abattue sur l’après-midi sur la ville de Cotonou.  L’objectif est d’inviter la population africaine à ne plus être dans un paradigme de consommation très extravertie mais à se décoloniser et être beaucoup plus dans une démarche de valorisation interne.

C’est Kamal Radji, artiste slameur béninois et représentant de l’ONG Urgences panafricanistes au Bénin qui a introduit la rencontre. Il s’est agit pour lui de présenter quelques entrepreneurs béninois qui ont exposé leur difficultés de vendre les produits qu’ils ont fabriqué dans leur pays.

Au cours de cette rencontre initialement prévue pour le 28 octobre 2017, et reportée sur proposition du préfet du département du littoral, le président de l’ONG Urgences panafricanistes Kemi Seba n’a pas tari de mots pour inviter l’Afrique tout entière à valoriser les produits africains en donnant une dynamique positive. En se basant sur l’exemple d’un centre commercial béninois, Kemi Seba dit avoir eu l’impression d’être dans un pays ou l’économie est gérée par d’autre population.

Les propositions de Kemi Seba…

Pour parvenir à l’autodétermination africaine, Kemi Seba n’a pas fait que proférer des théories. Selon lui, il n’y a pas de leader providentiel et l’Afrique doit être le premier ambassadeur de son patrimoine. « Allons-nous passer tout notre temps à dire que ces gens-là sont mauvais et que nous, nous sommes de pauvres victimes? » a-t-il demandé avant de répondre par la négation. « Non! Si nous pensons que quelque chose n’est pas bien, c’est qu’il est temps de valoriser ce qui est bon chez nous. Si nous pensons que quelque chose n’est pas bien chez nous et quelqu’un prend le monopole, c’est qu’il est temps de nous organiser chez nous» a-t-il proposé.

A l’en croire, le système politique tel qu’on le voit aujourd’hui est issue de la colonisation. Mais dès lors que l’aspect traditionnel rentre dans la dynamique politique, l’organisation sociétale devient plus conséquente et « les autorités politiques seront obligées de nous entendre », a fait observer Kemi Séba saluant au passage DaaGbo Hounon, roi de Ouidah (ville historique du Bénin), présent à cette rencontre.

[su_quote url= »Kèmi Séba »]A compter de ce jour, que chacun d’entre nous, puisse prendre lui-même l’énergie, la force ancestrale, la force divine, la force patriotique pour promettre la solidarité avec les siens.»[/su_quote]

« A partie d’aujourd’hui, chacun d’entre vous est devenu un émissaire de cette problématique de la valorisation africaine. Nous ne devons pas attendre que d’autres viennent proposer pour nous autres, ce que nous devons consommer. » a-t-il fait savoir.

Il n’a pas manqué d’inviter la société civile  à reprendre le devoir qui est le sien. Pour l’activiste, « il est temps qu’on arrête de voir la politique comme un business » et qu’on cesse de prendre des boucs émissaires pour justifier la situation africaine « parce que le premier responsable, c’est nous-mêmes », a t-il martelé.

Pour rappel, expulsé du Sénégal pour la France dans la nuit du 6 au 7 septembre 2017, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kemi Seba est arrivé au Bénin le dimanche 22 octobre 2017.

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