Bénin – Dossier cnss: voici les deux chefs d’accusation retenus contre Laurent Metongnon

Présenté au procureur de la République le vendredi 24 Novembre 2017, l’ancien président du conseil d’administration de la caisse nationale de sécurité sociale, le syndical Laurent Metongnon a reçu un mandat de dépôt avec comparution au tribunal pour le 19 Décembre 2017. Deux chefs d’accusation ont été retenus contre lui par le procureur de la République. Il s’agit “d’abus d’autorité et de corruption”. Deux chefs d’accusation que les partisans de Laurent Metongnon jugent ridicule.

Pour Me Baparape, porte parole du collège d’avocats de Laurent Metongnon, leur client ne peut être accusé de corruption sur la base d’une simple déclaration de l’ancien administrateur provisoire de la Banque Internationale du Bénin (BIBE). A le croire, la déclaration de l’ex administrateur provisoire de la Bibe n’a aucune force juridique parce que l’accusateur n’a pas pu apporter la preuve de ses allégations.

D’ailleurs, l’intermédiaire désigné par ce dernier et qui aurait remis les 2.500.000 FCFA et une bouteille de champagne à Laurent Metongnon n’a pas reconnu avoir joué ce rôle et à même menacé de porter plainte pour diffamation.

Par ailleurs, les conseils de Laurent Metongnon ne comprennent pas pourquoi on veut faire croire que la décision prise par le conseil d’administration de faire un placement de trois milliards au lieur d’un milliard est de l’unique responsabilité de Laurent Metongnon.

Selon eux, le chef d’accusation “d’abus d’autorité”  n’est qu’une invention. Pour les camarades du Front pour un sursaut patriotique, un creuset politique dans lequel Laurent Metongnon est une figure de proue, le conseil d’administration est un cadre dans lequel les décisions sont prises de façon collégiale et chaque membre du conseil d’administration motive sa décision. Ils jugent donc infondés les deux chefs d’accusations. Toute chose qui confirme selon eux, la thèse d’acharnement politique.

Selon une source syndicale, Laurent Metongnon serait la première victime d’une liste d’anciens syndicalistes qui ont été de toutes les luttes pour la sauvegarde du système démocratique béninois et de la préservation de la liberté d’expression. D’autres syndicalistes comme Dieu-donné Lokossou, Pascal Todjinou, Paul Essè Iko, Noêl Chadaré seraient dans la mire du pouvoir qui travaille à réunir des dossiers contre eux.

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