Bénin : gestion opaque de la Ccib, Jean Baptiste Satchivi vers la petite porte de sortie

« Partenaire et interlocuteur de confiance des entreprises, des régions économiques et de l’Etat, la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) a choisi de développer de nouvelles actions pour devenir le porte étendard de l’économie béninoise ». Telle est l’ambition nourrit par Jean Baptiste Satchivi à son élection à la tête de la Ccib en janvier 2014. Mais depuis quelques mois, cette ambition semble avoir eu du plomb dans les ailes. Et dès lors, Jean Baptiste Satchivi est décrié par ses paires pour sa gestion opaque de la structure consulaire et notamment pour ses choix stratégiques irrationnels.

Dans le rapport de la séance de travail qui a réuni les membres du Bureau exécutif de l’Assemblée consulaire de la Ccib et le Ministre de l’industrie du commerce et de l’artisanat le 05 janvier 2017, il est mentionné que les autres membres du bureau de la Ccib ont déploré le manque de concertation, le manque de collégialités dans la prise des décisions qui sont faites de façon unilatérale, et créent ainsi des frustrations au sein de l’équipe dirigeante de la structure consulaire. « Ils ont déploré les relations de travail difficiles entre eux, le secrétariat général et le Cabinet du président » précise le rapport.

Ces plaintes des membres du bureau exécutif de la Ccib ne sont donc pas anodines. Elles sont l’émanation des choix de gestion contestés et contestables de Jean Baptiste Satchivi à la tête de la Ccib. Le dernier en date est le choix, du moins irrationnel, de placement des ressources de la Chambre de commerce dans une banque de la place.

Pour deux offres de placement, l’une d’un montant de 1 milliard de francs cfa avec un taux d’intérêt de 7% sur une durée de 2 ans et l’autre d’un montant de 2 milliards de francs cfa avec un taux d’intérêt de 6,5% sur une durée de trois ans, Jean Baptiste Satchivi aurait unilatéralement choisit souscrit à la seconde offre, ceci en violation des textes qui régissent la Ccib.

En effet, selon l’article 22 des statuts de la Ccib, le bureau exécutif de la structure consulaire a pour entre autres attributions de décider de l’ouverture des comptes courants auprès des banques ou des comptes des chèques postaux, des comptes de dépôt ou autres après autorisation du ministre chargé des finances et conformément aux règles de la comptabilité publique. Mais, des résultats de nos vérifications, il ressort que le placement de 2 milliards de francs cfa opéré par Jean Baptiste Satchivi en mai 2016 n’a reçu aucune approbation des autorités ministérielles compétentes.

Elu à la tête de la tête de la Ccib le 25 janvier 2014 par une écrasante majorité, Jean Baptiste Satchivi s’était donné cent (100) jours pour redresser l’organisation. Trois ans après, ses résultats à la tête de la structure restent mitigés. Beaucoup plus porté par ses propres affaires au détriment de sa mission, celle de fédérer les opérateurs économiques autour de dynamiques communes, Jean Baptiste Satchivi, pour beaucoup d’élus consulaires, tend tout droit vers la petite porte de sortie.

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