Bénin: les troublantes révélations d’une des victimes de la fusillade d’Agla

Dans la nuit du 29 au 30 octobre dernier, une dizaine d’individus armés dont trois habillés en policiers ont fait irruption dans la maison « Gainyo Jean » où durant plus d’une heure d’horloge, ils ont tenu en respect les trois habitants de la maison (attachés avec leurs épouses et enfants). L’un des trois frères qui a tenté une résistance a reçu deux balles avant de réussir à s’échapper en escaladant le mur de la maison du voisin.

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Quelques jours après ce drame qui s’est produit à Agla « PETIT CHÂTEAU », le frère grièvement blessé par balles et admis au soin intensif revient sur la scène et déplore le manque d’agents de garde au commissariat d’Agla qui est à peine à 1 km du lieu du drame. Il n’arrive toujours pas à comprendre qu’un commissariat d’arrondissement qui est normalement un commissariat de proximité n’est pu intervenu dans une situation où des individus ont tiré à balles réelles, pendant environ une heure et demie de temps, sans qu’il n’y ait l’intervention d’une force de sécurité.

Un fait à la récidive

Selon le témoignage de Gainyo Raoul, ce qui s’est passé dans la nuit du 30 octobre dernier n’est pas une première, mais une récidive. Selon lui, cela fait la quatrième fois qu’ils ont reçu la visite de ces hors-la-loi qui viennent sans doute pour le même but. L’avant-dernière fois, ils ont même réussi à mettre la main sur trois individus qu’ils ont confié aux éléments du commissariat d’Agla. Parmi ces trois individus sans foi ni loi, l’un d’eux a été incarcéré et deux relâchés. Celui qui est incarcéré est toujours en prison jusqu’à ce jour.

Pour la sécurité et de la famille des trois frères vivant dans la maison «Gainyo » , il implore l’implication du ministre de l’Intérieur Sacca Lafia et du Directeur Général de la Police Nationale (DGPN) dans le dossier afin que ces vils individus soient démasqués. Selon lui, ces hors-la-loi qui ont réussi à quatre reprises à perturber leur quiétude sans être inquiété, chercheront à coup sûr à renouveler l’exploit.

[bs-quote quote= »Le mystère dans le dossier, c’est que toutes les fois qu’ils viennent opérer, ils ne volent pas les choses qu’ils pouvaient pourtant emmener comme les motos par exemple ; mais ils semblent ne pas être intéressés par ces objets. » style= »default » align= »center »][/bs-quote]

« Depuis leur dernier passage, c’est la psychose au sein de la maison. Personne ne se sent plus en paix. On craint constamment leur réapparition d’autant plus qu’ils ont semé dans notre cœur un doute sur leur motivation. Notre maison serait t-elle l’objet de cette attaque que nous subissons ? Difficile d’être affirmatif, mais une phrase de leur discussion a retenu mon attention et je me demande toujours si j’ai bien compris ce qu’ils disaient avec quelqu’un qu’ ils avaient au bout du fil. Un heureux aboutissement de l’enquête permettra d’enlever ce doute de mon cœur. » raconte Gainyo Raoul, victime ayant reçu deux balles lors de la fusillade.

C’est pourquoi il implore l’implication des autorités au plus haut niveau de la sécurité intérieure afin que l’aboutissement de cette enquête leur permette de savoir ce que ces individus leur reprochent ou ce qu’ils nous veulent concrètement. Il profite de l’opportunité pour demander à l’Etat de renforcer le personnel sécuritaire afin que devant ces genres de situations, qu’il n’y ait pas un seul agent dans un commissariat qui est censé être un commissariat de proximité ; comme ce fut le cas au commissariat d’Agla.

Une prise d’otage hors du commun

Pour rappel, des hommes armés ont fait éruption au domicile « Gainyo Jean » situé au quartier Agla Petit Château dans le 13e arrondissement de Cotonou et ont pris en otage tous les habitants pendant près d’une heure. Après leur passage, on dénombre des dégâts matériels et un homme admis au soin intensif après avoir reçu deux balles.

Des témoignages reçus après le passage des hors-la-loi, il ressort que les habitants de la maison « Gainyo Jean » ont été réveillés dans la nuit du 29 au 30 octobre 2017 par des bruits qui s’apparentaient à une tentative de défoncer la porte d’une chambre. C’est donc ce bruit qui a attiré l’attention des personnes à l’intérieur qui se sont mis à scander « Ollé ! Ollé ! » (au voleur ! au voleur !).

C’est donc cet appel au secours qui a poussé les visiteurs indélicats à donner le premier coup de feu. A cet instant, la donne a changé et ces derniers ont défoncé la serrure de la porte. « Une fois à l’intérieur papa, maman et enfants ont été tenus en respect », raconte un des victimes.

Passant à tabac le papa, l’un de ses frères à côté s’est alerté en scandant « Ollé ! Ollé ! ». C’est ainsi que sa chambre a été aussi automatiquement objet de cible. Le temps passait quand une troisième personne vivant dans une autre chambre de la maison (un autre frère) est sortie avec une machette. Entre sa sortie et le constat qu’il devait faire de la présence du nombre de personnes à passer à tabac, il a été accueilli par des tirs en balles réelles.

Chose curieuse, aucune des motos, ou autres objets n’ont été emportés selon les victimes à part la saisine de portable effectuée chez tous les habitants de la maison.

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