Concours national au profit du Mef : Alain Capo Chichi dénonce une dictature des intelligentsia

Ils sont au total 63.700 candidats pour 326 places disponibles à plancher sur toute l’étendue du territoire béninois, les samedi 25 et dimanche 26 novembre 2017, au concours national au profit du ministère des finances. Il s’agit selon Alain Capo Chichi, Président Directeur général de l’Institut Cerco d’un indicateur de chômage et de sous-emploi des jeunes en absences de statistiques fiables. À l’en croire, « il faudra bientôt faire composer nos jeunes au stade de l’amitié pour les recrutements comme au Nigeria ».

« Je disais il y a quelques jours que nos pays vivent des situations assez exceptionnelles et structurelles ( nous aurons une évolution des effectifs 15-59 ans jusqu’en 2050 au moins) » a-t-il rappelé avant de poursuivre  « le paradoxe c’est que notre fonction publique (moins de 90 000 personnes) fait moins de 1% de la population mais qui absorbe en masse salariale près de 50% des recettes fiscales issues de toute la population ( 12 millions de personnes) »

« C’est la dictature des intelligentsia… » fait t-il remarquer. Pour lui, “« les akowes » (intellectuels ndnr) appauvrissent les paysans et leur disent qu’ils vont les sortir de la pauvreté : et juste pour la paperasse,(…)  ils gardent toute la richesse produite”. « Il faut repenser tout çà » a-t-il proposé.

Pour rappel, après avoir procédé aux vérifications habituelles du scellé des épreuves, c’est Adidjatou Mathys, ministre en charge de la fonction publique, qui a lancé officiellement les épreuves de composition à Lokossa, dans le département du Couffo. Notons que pour le compte du concours national au profit du ministère des finances répartis dans plusieurs corps, notamment inspecteur de contrôleur ; administrateur des impôts et du trésor public ; administrateurs des services financiers et contrôleurs des services financiers, 72.200 dossiers ont été inscrits au départ et 8500 ont été rejeté pour divers motifs.