Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a tenu une conférence de presse lundi où il a affirmé que la constitution ne permettait pas à Alassane Ouattara de se représenter en 2020 et donc que celui-ci n’était pas candidat, s’opposant fermement à une éventuelle candidature.
Ouattara lui, avait donné une interview à la chaine de télévision française France 24 et avait déclaré qu’à priori il ne se représenterait pas en 2020 mais que s’il le souhaitait, il le ferait car la nouvelle constitution le lui permettait.
Des propos que Affi, se disant surpris, n’a pas manqué de commenter en soulignant que ce n’était qu’une plaisanterie car selon lui, « Alassane Ouattara sait qu’il a fait ses deux mandats, il n’y a pas de raison qu’il pense qu’il peut faire un 3e mandat » ; le président du FPI s’est aussi interrogé sur l’honnêteté d’Alassane Ouattara ; « Veut-il nous faire croire qu’il n’a pas de parole? », s’est-il demandé.
Une option envisageable mais dangereuse
Président de la république de Côte d’Ivoire depuis 2011, Alassane Ouattara a 75 ans et selon l’ancienne constitution ne pourrait plus se représenter, l’âge limite d’éligibilité étant 75 ans. Mais la nouvelle constitution, promulguée le 08 novembre 2016 après un référendum, a fait sauter ce verrou mais limite le mandat présidentiel à un maximum de deux de cinq ans chacun.
Techniquement le président a déjà effectué ses deux mandats mais il pourrait tenter de parler de non rétroactivité de la nouvelle constitution et chercher à briguer un nouveau mandat. La récente rencontre avec Henri Kona Bédié du PDCI et la nomination de Guillaume Soro au poste de vice président, pourraient s’apparenter à une recherche de soutien pour un troisième mandat.
Cette option serait très risquée pour la stabilité difficilement retrouvée par la Côte d’ivoire qui a connu de sombres moments.
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