Marché d’esclave en Libye : et si Laurent Gbagbo avait raison ?

L’ignoble scandale des migrants vendus aux enchères à « 400 dollars » comme de « la marchandise » en Libye semble donner raison à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. En effet, Gbagbo avait sans langue de bois anticipé sur cette situation révoltante, humiliante et inacceptable que vit l’Afrique noire.

Les préventions de Laurent Gbagbo

« L’Afrique est une terre qui a subit tellement d’épreuves. Je ne sais pas si dans le monde, il y’en a qui ont subi autant d’épreuves que nous » avait –il fait remarqué avant de rappeler « les juifs aussi ont subi beaucoup d’épreuves, mais nous les noirs africains, tout le monde s’est assis sur nous ». A l’en croire, les africains à la peau noire sont considérés comme des « Esclaves, esclaves de maison, esclaves de la traite négrière, colonisés, torturés culturellement et parlant les langues des autres, tout ça, décolonisés ».

A en croire Laurent Gbagbo, l’Afrique noire a un grand combat à mener, et les grands combats que l’Afrique a à mener n’est pas pour se venger des gens, mais plutôt pour au moins être un homme respecté et respectable  comme les autres. « C’est ça qu’on appelle la dignité » avait –il précisé. Considérant la Libye comme un pays africain à la peau blanche qui s’adonne à la traite négrière sans état d’âme, on est tenté de donner raison à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui n’avait ménagé aucun effort pour révéler la différence entre l’Afrique noire et les juifs.

« Quand tu passes, il faut qu’on sache au moins que c’est un homme qui passe, c’est tout. (…) c’est tout ce que nous voulons, c’est tout ce que nous recherchons. On ne cherche pas à dominer ceux qui nous ont dominé hier, à nous venger d’eux, à faire ceci, non non non, on veut qu’on reconnaisse que nous sommes des hommes, au même titre que les autres » avait-il souhaité. Aussi, ajoutait t-il « Mon combat c’est pour la dignité, pour qu’on efface les traces de la colonisation, les traces de l’esclavage ».

Quid de Laurent Gbagbo ?

Ancien président ivoirien, Laurent gbagbo est inculpé et placé en détention préventive le 11 avril 2011 pour « crimes économiques » (« vol aggravé, détournement de deniers publics, concussion, pillage et atteinte à l’économie nationale ». Depuis son arrestation, ses partisans réclament régulièrement sa relaxe. Son procès, conjoint avec celui de Charles Blé Goudé s’ouvre à La Haye le 28 janvier 2016. Sa durée est estimée à 3 ans minimum. La chambre est composée des juges Cuno Tarfusser, président, de Olga Herrera Carbuccia et Geoffrey Henderson.

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