Supposé esclavage des enfants au Bénin : une machination des médias occidentaux !

Mué au silence sur la situation d’esclavage des migrants en Libye révélée par les médias internationaux, le gouvernement béninois a aussitôt réagit à un documentaire scandale intitulé « les enfants esclaves du Bénin » diffusé le 26 novembre 2017 sur la télévision française Tf1. Par la voix de son Ministre des affaires sociales, Bintou Chabi Adam Taro, le gouvernement Talon a relevé la mauvaise foi des auteures de ce documentaire et a apporté des clarifications sur le phénomène, objet du documentaire, pour éviter toute confusion avec la situation qui prévaut en Libye.

« Nous avons suivi, avec consternation et indignation, ce dimanche 26 novembre 2017, sur la télévision française Tf1 et dans l’émission « sept à huit », la diffusion d’un documentaire intitulé « les enfants esclaves du Bénin ». Les auteures y ont voulu, par un raccourci effarant, juxtaposer le scandale de la vente comme esclaves de migrants noirs en Libye à une pratique sociologique séculaire des pays africains, connu au Bénin sous le nom de « vidomègon », littéralement traduit « enfant placé » », a fait savoir la ministre des affaires sociales.

Pour Bintou Chabi Adam Taro, cette pratique séculaire, qui parfois donne lieu à des cas de maltraitances des enfants, n’a aucun rapport avec l’esclavage comme tentent de le faire les auteures du documentaire. Elle a ainsi donc souligné le manque de professionnalisme des auteures de ce documentaire et condamné leur intention cachée d’alimenter la polémique. « Le voisinage de la diffusion de cet élément d’avec les faits d’esclavages dénoncés en Libye appelle à considérer qu’il s’agit probablement d’un vieux documentaire recyclé qui ne tient pas compte des efforts accomplis depuis » a-t-elle fait remarqué.

Selon la ministre des affaires sociales, les auteures du documentaire n’ont eu aucun égard pour la protection de l’identité des mineurs qu’elles ont exposées alors que la moindre des précautions aurait été de voiler leur visage comme on sait si bien le faire en Europe. « Les auteures n’ont ressenti, à aucun moment, le besoin pourtant professionnel de donner la parole aux officiels pour dire ce qui se fait relativement aux déviances du phénomène, toute démarche qui aurait crédibilisé leur travail et l’aurait arraché à la critique de la mauvaise foi et la recherche du sensationnel », s’est-elle indignée.

Bintou Chabi Adam Taro a fini par dressé le chapelet des actions que mène l’État béninois pour non seulement lutter contre ce phénomène sociologique mais aussi et surtout protéger les enfants dans le pays. Des actions, qui dans la réalité des choses, peine à porter des fruits.

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