Après avoir visité ce week end, Sokodé, la deuxième ville du Togo, en proie à de vives tensions depuis des semaines, le président de la république Faure Gnassingbé a affirmé qu’il était “rassuré” sur l’état “indivisible” du pays.
“Mes échanges avec les imams puis avec les cadres de la ville ont fini de me rassurer que notre pays reste indivisible”, a déclaré le président sur son compte twitter dimanche.
Il a toute fois déploré les violences qu’il y a eu dans ce bastion de l’opposant Atchadam, et se dit très attristé des dégâts que cela a occasionnés. « Les dégâts des violences qu’a connues cette ville naguère paisible m’attristent profondément et ne sauraient laisser aucun citoyen indifférent », a ajouté le président, critiqué pour son silence pendant de longues semaines marquées par une crise politique et sociale.
Rappelons que la fronde sociale qui secoue le Togo est la résultante du ras-le-bol des togolais à un demi siècle de règne sans partage de la famille Gnassingbé sur le pays. C’est donc à Sokodé, fief du nouvel opposant M. Atchadam, qu’ont commencé les vagues de manifestations en août dernier, avant de se propager dans le reste du pays.
Une situation qui a poussé les autres partis de l’opposition à travailler les mains dans les mains pour faire partir le président et retourner à la constitution sous sa forme originelle.
Les manifestations de l’opposition ont été interdites depuis ces incidents à Sokodé et dans deux autres villes du nord du pays (Bafilo et Mango), région autrefois favorable à la famille Gnassingbé. La coalition de l’opposition qui organise des marches tous les mois a appelé à trois nouvelles journées de manifestations les 29 et 30 novembre et le 2 décembre.
Des tractations sont en cours via l’intervention de médiateurs comme le président ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé pour organiser un dialogue politique entre pouvoir et opposition qui pourrait avoir lieu “d’ici à quelques semaines” selon Faure Gnassingbé.
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