1er rapport sur les inégalités mondiales : les 1% les plus riches ont capté 27% de la croissance mondiale

Europe, Afrique, Asie ou continent américain: « les inégalités ont augmenté dans presque toutes les régions du monde », assure le « rapport sur les inégalités mondiales » diffusé jeudi 14 décembre et qui compare de façon inédite la répartition des richesses au niveau mondial et son évolution depuis près de quatre décennies.

Entre 1980 et 2016, les 1% les plus riches ont capté 27% de la croissance mondiale. Les 50% les plus pauvres n’ont capté pour leur part que 12% des richesses créées, mais ont vu leur revenu augmenter significativement. Ce qui n’a pas été le cas des individus situés entre ces deux catégories, dont « la croissance du revenu a été faible ».

Les inégalités en hausse dans le monde, en particulier aux États-Unis

Les inégalités se sont fortement creusées dans le monde depuis les années 1980, en particulier aux États-Unis, selon un rapport piloté par plusieurs économistes de renom, qui s’inquiètent d’une possible aggravation du phénomène à l’horizon 2050.

En septembre 2011, environ 3000 Indignés américains marchent sur Wall Street, se déploient dans la petite rue devant la plus grande bourse du monde. Ils installent des tentes pour occuper les lieux. Slogans et pancartes expriment la remontée du mouvement social dans ce pays :

« Nous sommes les 99% qui ne tolérons plus l’avidité et la corruption du 1% ».

« Arrêt des guerres impérialistes »

Ce fait illustre aisément la réalité du monde capitaliste avec son système financier impitoyable qui démontre ses failles d’années en années. Aux Etas unis, de 1979 à 2007, les 1% les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 275% alors que un Américain sur deux est passé en 2011 sous le seuil de pauvreté ou s’en approche.

Selon ce rapport, sur les inégalités mondiales, piloté notamment par Lucas Chancel, de la Paris school of economics, et Thomas Piketty, auteur du best-seller « Le Capital au XXIe siècle », la part du revenu national allant aux 10% des contribuables les plus aisés est passé de 21% à 46% en Russie et de 27% à 41% en Chine entre 1980 et 2016.

Aux États-Unis et au Canada, ce taux est passé de 34% à 47%, tandis que l’Europe a connu une hausse « plus modérée » (de 33% à 37%). « Au Moyen-Orient, en Afrique sub-saharienne et au Brésil, les inégalités sont restées relativement stables », mais « à des niveaux très élevés », précise le rapport.

En 2016, le podium des régions et pays les plus inégalitaires était formé par le Brésil (55% du revenu national détenu par les 1% les plus aisés), l’Inde (55%) et le Moyen-Orient (61%), qui dessine selon les auteurs un « horizon d’inégalités » à l’échelle mondiale.

Dans cette région, les inégalités sont « sans doute sous-estimées », souligne en outre le rapport, qui évoque une contradiction entre les statistiques officielles des pays du Golfe et « certains aspects de leur politique économique », comme « le recours croissant à des travailleurs étrangers peu payés ».

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