Affaire Cnss : les accusés demandent au juge Rodolphe Azo de se déporter

À moins de 24 heures de leur comparution au Tribunal de Première Instance de Cotonou, Laurent Metongnon et ses co-accusés expriment leur méfiance par rapport au Président de la 1ère Chambre des Flagrants délits du Tribunal de Première Instance de Cotonou, chargé de la conduite de leur comparution. Ainsi, Ils souhaitent que ce dernier se fasse remplacer.

C’est à travers une requête adressée au Juge Rodolphe Azo, que les six accusés dans l’affaire de placements de fonds dans une banque à risque et perception de retro-commissions occultes l’ont prié de se déporter dans cette affaire. Pour cause , ils estiment que sa proximité avec le pouvoir en place et avec le Ministre de la Justice de la Législation et des Droits de l’homme, ne leur garantit pas sa partialité.  » Il est de notoriété publique , depuis le 24 novembre 2017 que notre détention est une décision beaucoup plus politique que juridique. La mission et le devoir de la justice étant de se retrouver à équidistance des parties au procès, nous ne sommes donc pas rassurés de l’impartialité que nous devons attendre de vous  » , affirment-ils . Pour finir , ils ont précisé que leur démarche n’a autre but, que de permettre à ce que le procès puisse se dérouler dans la plus grande équité , comme l’exige le Code de Procédure Pénal.

Il faut rappeler que, lors de leur présentation au Procureur, les accusés ont réfuté les accusations portées contre eux. Et pour le collectif des avocats qui les défend, il n’y avait normalement plus de raison de les détenir. Ils se basent sur le fait qu’aucune preuve n’est exhibée pour justifier ce qui est reproché à leurs clients. Partant de ce fait ils en sont arrivés à la conclusion qu’il s’agit ni plus ni moins d’un acharnement politique. Cette requête qui intervient à la veille de l’audience, vient conforter leur idée, selon laquelle leurs clients, dont le principal accusé, est victime d’un règlement de compte, à cause de ses prises de position qui n’avantage pas le gouvernement en place.

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