Bénin – Affaire Atao: vers des interpellations à la douane et la direction de la pharmacie?

Par Cochimau S. Houngbadji le 9 Déc 2017 à 16:16

Invité à se prononcer sur la découverte des cartons de » faux médicaments » au domicile de l’honorable Atao Hinnouho, Dr Adebo Falilou, pharmacien de profession est revenu sur le circuit suivi par un stock de médicament pour atterrir dans un entrepôt. A l’en croire, cette quantité de médicament ne saurait se retrouver au domicile du député Atao Hinnouho s’il n’y a pas eu de complicité au niveau de la douane et de la direction de la pharmacie.

Il explique, qu’en réalité pour avoir une telle quantité de médicament dans son entrepôt, il y a une procédure à suivre, et nul ne peut détenir un entrepôt de médicament s’il n’est pharmacien grossiste. Selon le docteur Adebo, le circuit qu’emprunte généralement le stock avant de devenir propriété du pharmacien se trouve essentiellement entre la douane et la direction de la pharmacie qui agit en premier.

[bs-quote quote= »«Dès que le conteneur vient au port, la direction de la pharmacie délivre un bon d’enlèvement au propriétaire qui le présente à son tour à la douane. C’est la seule condition pour que les douaniers autorisent l’enlèvement du conteneur». » style= »style-7″ align= »center » author_name= »Dr Adebo Falilou » author_job= »Pharmacien »][/bs-quote]

Il a fait également savoir que c’est le non respect de cette procédure qui fait que les pharmaciens parlent de « faux médicament ».

Dans le cas échéant, Dr Adebo Falilou trouve important que ceux qui délivrent les bons d’enlèvement à l’honorable Atao Hinnouho soient écoutés. Pour lui , il ne s’agit donc pas simplement de s’en arrêter au député , mais il faut aller au delà pour mettre la main sur les complices au niveau de la douane et de la direction de la pharmacie. Il salue tout de même l’action de la police , qui a finalement mis la main sur l’un des plus gros morceaux de la filière.

C’est dire que l’opération Pangéa IX initié par le gouvernement pour lutter contre la vente des « faux médicaments », va au delà des bonnes dames des marchés.