Bénin : le fonac confirme qu’il est plus difficile d’avoir accès à l’information sous Talon que sous Yayi

Invité ce Dimanche 03 Décembre 2017 dans l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la chaîne du service public de l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin (ORTB), le président du front des organisations nationales de lutte contre la corruption (fonac) dément le musellement dont la société civile serait l’objet sous le régime Talon.

Pour Jean-Baptiste Elias, la société civile n’est pas silencieuse. Mais la société civile n’a autant d’éléments pour effectuer des sorties comme sous le règne du président Boni Yayi. Pour le président du fonac, il n’est pas question de s’exposer à faire des déclarations quand on ne dispose pas des éléments de preuve.

Le président Jean-Baptiste Elias affirme que depuis 1998 qu’il a commencé à lutter contre ce fléau qui mine le développement du pays, il a déjà comparu au moins 30 fois devant le tribunal.

« ...À chaque fois que j’effectue une sortie, je le fais avec des preuves.Malgré cela après des déclarations sur certains dossiers ont m’envoie des huissiers avec une sommation interpellatives pour apporter les preuves de mes affirmations. Malgré les preuves que je présente, on me traduit devant la justice et à chaque fois, je gagne le procès » précise t-il.

À l’en croire, il n’est pas au cœur de l’appareil étatique pour savoir tout ce qui s’y passe. Il faut bien des gens de l’intérieur pour le saisir. C’est seulement après que lui prend le dossier en main et entame ses investigations.

Il arrive que sous Yayi Boni, il y avait beaucoup de dénonciations qui sont déposées sur sa table et qui lui permettent de faire ses investigations. Ce n’est pas le cas sous l’actuel régime. « Si je ne suis saisis de rien, je ne peux pas simplement sortir et faire des déclarations » indique t-il.

Sur la rareté des dénonciations portées à son niveau, Jean-baptiste Elias estime que cela est dû certainement aux personnes qui sont actuellement là.

« …les personnes qui sont là aujourd’hui ne sont pas forcément  celles qui étaient dans l’administration et qui faisaient des dénonciations, des personnes patriotes qui aimaient leur pays et qui voulaient que les choses changent » indique t-il comme pour dire que l’information circule beaucoup plus difficilement aujourd’hui qu’hier.

Il s’engage néanmoins à investiguer sur le dossier RAVIP et apporter le résultat de ses investigations sur la place publique « Sur le dossier RAVIP, je vais faire des investigations. Sur ce dossier, je ne peux pas dire que je ne suis pas au courant; ça ne serait pas honnête » conclut-il.

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