Bénin – UAC : les hommages de Frédéric Joël Aïvo au recteur Brice Sinsin

Ce lundi 18 décembre 2017 à 15 heures, la communauté universitaire dira au revoir au Professeur Brice A. Sinsin, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi depuis 2011.

Que retenir, à la fin de son double mandat à la tête de notre Université ? Un Recteur comme les autres ? Un administrateur ? Un réformateur ou un Bâtisseur ? Chacun se fait son idée et fera son bilan de l’action de Brice Sinsin à la tête de l’UAC.

Mais d’ores et déjà, « à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Il sera difficile, me semble-t-il de dénier au Recteur Sinsin la vision qui a guidé son action et l’énergie qu’il a déployée avec passion et application.

En effet, durant ses années de Recteur, Brice Sinsin a transformé le visage de l’Université d’Abomey-Calavi. C’est incontestable. Il fut, comme aucun Recteur ne l’a été avant lui, un bâtisseur qui a ouvert des voies sur le Campus, qui en a pavées d’autres, construit des bureaux pour les enseignants, des amphis pour les étudiants, qui a attiré des investisseurs privés sur le campus, celui qui s’est investi avec passion dans l’incubateur de l’UAC, ou encore le Recteur qui a lancé le service des volontaires, pour les étudiants, pour leur insertion professionnelle.

Brice Sinsin c’est aussi un investissement visible pour la distinction des chercheurs séniors ou juniors ou encore pour la promotion des collègues dans les grades du CAMES.

Brice Sinsin c’est ça.

Je ne cèderai pas ici, à la tentation de raviver les désaccords que j’ai eus avec le Recteur Sinsin tout au long de son 2ème mandat. Je n’ai pas été convaincu, il le sait, de la pertinence, tout au moins pour les Facultés qui relèvent du concours d’agrégation (Droit, Science Politique, Economie et Gestion) de la décision relative d’abord, à l’année de stage obligatoire après la licence avant toute inscription en Master, ensuite à l’obtention d’une moyenne de 14/20 en Master Recherche pour être admis en thèse, enfin de la publication préalable d’un article dans une revue internationale avant la programmation de la soutenance de thèse.

Je n’ai pas été convaincu de la pertinence de ses décisions mais aussi de bien d’autres au début de son 2ème mandat. Je ne le suis toujours pas, à la fin de son mandat, car les conséquences de ces décisions sur nos étudiants en fin de licence, sur nos programmes de master comme sur le Doctorat sont clairement négatives.

Qu’à cela ne tienne, il n’y a pas d’homme parfait, ni de bilan sans tache. Je retiens au total du Recteur Sinsin l’image d’un grand Bâtisseur, l’acteur de la visibilité nationale et du rayonnement internationale de notre Université.

C’est donc, rempli d’admiration que j’écris ces quelques mots pour saluer son action incontestable à la tête de notre Université et pour rendre hommage au grand Recteur qu’il a été, toujours respectueux de ses collègues et défenseur de notre communauté. Brice Sinsin restera pour moi, l’un des plus grands Recteurs de l’UAC, celui qui aura marqué significativement et en si peu de temps le destin de notre Université.

Chers amis, il y a si peu de modèles, si peu d’hommes bien, si peu d’actions énergiques et aussi efficaces que le bilan que nous laisse le Recteur Sinsin que je me fais le devoir moral de l’en féliciter.

Bravo au Recteur sortant.
Mes prières et mes vœux de succès accompagnent le Recteur Maxime da Cruz, « l’intrus qui connaît la maison ».

Frédéric Joël Aïvo

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