Course à l’armement : Satan II, le nouveau missile russe capable de détruire un pays grand comme la France

A l’occasion de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a été interrogé au sujet de la course à l’armement et de la position dans la Russie sur ce sujet. Alors que les tensions entre Washington et Moscou se ravivent, le président russe a choisi d’illustrer son propos de manière humoristique en racontant une plaisanterie.

« Je vais vous raconter une blague, une blague assez récente », a annoncé le président russe :

Un officier demande à son fils : « Il y avait un couteau ici… Où est-il ? » Son fils lui répond alors : « Ne t’énerve pas : je l’ai troqué contre une montre chez le voisin ». Son père lui demande alors à voir la montre. « Oui, c’est une belle montre, mais si demain des bandits viennent chez nous et qu’ils nous tuent moi, ta mère, tes frères, et qu’ils violent ta sœur… Qu’est-ce que tu leur diras ? Bonjour, il est midi et demi à l’heure de Moscou ? »

«Nos dépenses militaires sont chiffrées à près de 46 milliards de dollars, alors que les États-Unis prévoient de dépenser pour les mêmes fins en 2018 près de 700 milliards de dollars», a souligné le président des Etats-Unis.

«Nous avons réussi à garantir notre sécurité sans nous engager dans une course aux armements», a-t-il ajouté devant les nombreux journalistes venus assister à la dernière conférence de presse de son mandat. «Concernant les dépenses militaires russes, elles sont équilibrées de façon à assurer la sécurité du pays et à ne pas porter préjudice à l’économie du pays», a-t-il ajouté.

Satan II, le plus puissant de tous les missiles balistiques intercontinentaux russes

En aout dernier, le président russe a annoncé que le pays réduirait son budget militaire en 2018, mais que le rythme du réarmement demeurerait inchangé.

Selon lui, dans l’état actuel des choses, le rythme du réarmement n’a connu aucun ralentissement: les forces terrestres, aériennes et navales continuent de recevoir de nouveaux systèmes d’armes high-tech conformément au calendrier.

Par contre, les experts conviennent que les travaux sur certains programmes de missiles nucléaires ne seront jamais retardés ou sous-financés car ils revêtent une importance primordiale.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré plus tôt cette année que l’industrie militaire russe travaillait 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour créer le nouveau missile balistique intercontinental Sarmat.

Ce nouveau missile nucléaire RS-28 Sarmat, surnommé Satan II, une arme, capable de raser un territoire grand comme la France, dont le principal but semble surtout être d’impressionner, a déjà été présenté et devrait être prêt en 2020, selon le centre Makeev, spécialisé dans la conception d’engins balistiques. Ce missile serait capable de percer n’importe quel bouclier antimissile.

Satan II, la réponse de Moscou au programme américain Prompt Global Strike

Son surnom est sans équivoque : Satan II est  censé remplacer les missiles R-36M (eux-mêmes surnommés Satan). Le RS-28 Sarmat pourrait devenir l’arme la plus puissante jamais construite. Équivalent à douze bombes atomiques « classiques », indétectable, le missile – d’une portée de 10.000 kilomètres – serait capable de raser un pays de la taille de la France, le Texas ou la Californie.

Selon le vice-ministre russe de la Défense Youri Borissov, le missile Sarmat sera capable de percer n’importe quel bouclier antimissile et constitue ainsi une réponse de Moscou au programme américain Prompt Global Strike. La Prompt Global Strike (PGS), ou « frappe planétaire rapide » en français, est un programme des Forces armées des États-Unis qui a pour but d’atteindre n’importe quelle cible sur la planète, et ce en moins d’une heure, à l’image des ICBM nucléaires.

Ce nouveau missile sera la pierre angulaire de la politique de dissuasion nucléaire de la Russie, car il pourra voler sur une distance 17 000 km et porter 15 têtes à trajectoire indépendante, chacune de 150 à 300 kilotonnes. « Ce sera la clé pour prévenir les conflits majeurs et protéger la nation à l’avenir », a-t-il déclaré à RBTH.

Pour la Russie, le message est clair : montrer à son peuple qu’elle est encore une superpuissance militaire et impressionner la communauté internationale. Cet étalage de force et de grandeur doit cependant être vu avec prudence. Selon des experts en armement, la présentation de ces nouveaux missiles vise en effet surtout à alimenter la stratégie de dissuasion du Kremlin.

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