Israël – Palestine : le Hamas appelle à une « nouvelle intifada » après la décision de Donald Trump

En reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël, le président américain Donald Trump a déclenché la colère des Palestiniens et une vague de réprobation bien au-delà du Proche-Orient.

Des Palestiniens ont prévu ce jeudi un rassemblement à Ramallah en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne depuis 50 ans. La veille, ils étaient des centaines dans la bande de Gaza a avoir brûlé des drapeaux américains et israéliens et des portraits de Donald Trump.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé des choix « déplorables », jugeant que Washington ne pouvait plus jouer son rôle historique de médiateur de paix avec les Israéliens. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a de son côté jugé que cette annonce ouvrait « les portes de l’enfer » pour les intérêts américains dans la région.

Une troisième intifada ?

Le mouvement Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a appelé à répondre par la violence à la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Le terme intifada d’origine arabe signifie le « soulèvement », la « révolte » et est principalement utilisé dans les pays d’Afrique du Nord et du proche orient pour désigner le soulèvement du peuple palestinien dans les territoires occupés par Israël en 1987.

La première Intifada de 1987 a été baptisée « l’Intifada des pierres » et la seconde, en 2000 « L’Intifada Al-Aqsa », du nom de la mosquée symbolique au centre de Jérusalem.  Face à la violence actuelle dans la région et les attentats à l’arme blanche, beaucoup estiment qu’a débuté « l’Intifada des couteaux ». Ce sont principalement de jeunes palestiniens qui s’attaquent à l’armée israélienne. A coup de lance-pierres. Les accords de paix d’Oslo, le 13 septembre 1993, ont mis fin à la première intifada.

La deuxième Intifada débute sur l’esplanade des mosquées. Un lieu hautement symbolique du conflit entre Palestiniens et Israéliens. C’est sur cette esplanade que trône la mosquée Al-Aqsa, le lieu saint de l’islam à Jérusalem. A quelques mètres à peine de l’édifice, le Mur des Lamentations, le lieu le plus saint selon la religion juive. Le 28 septembre 2000, la visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade a déclenché de violents heurts. Là aussi, l’insurrection gagnera progressivement l’ensemble des territoires palestiniens. Là aussi, c’est la jeunesse qui se mobilise dans les rues de Naplouse, de Bethléem et Ramallah. Dans le camp israélien, beaucoup ont toujours considéré que l’insurrection avait été planifiée par le leader palestinien Yasser Arafat, prévoyant l’échec du sommet de Camp David, organisé quelques semaines plus tôt.

Il n’y a pas eu officiellement jusqu’à présent une troisième Intifada. Des attaques ont été perpétrées et sont des initiatives isolées que le Hamas, étouffé par le blocus israélo- égyptien, n’est pas en mesure de soutenir. Ces attaques sont parfois le fait de jeunes Palestiniens sans perspective d’avenir dans un contexte politique bloqué et parfois récupérées par d’autres mouvements comme le Hamas qui le dénomment « intifada ».

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