Jérusalem capitale d’Israël : Emmanuel Macron reçoit le Premier ministre israélien

Ce dimanche 10 décembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est reçu à l’Elysée par le président Macron. Les deux hommes participeront à un déjeuner de travail. Une visite qui intervient en pleine crise au Proche-Orient suite à la déclaration du président américain Donald Trump sur le statut de Jérusalem.

La dernière rencontre entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu à Paris remonte au 16 juillet, à l‘occasion de la commémoration de la rafle du Vel‘d‘Hiv de 1942 lors de laquelle les deux dirigeants avaient multiplié les gestes d‘amitié.

Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 hommes, femmes et enfants juifs avaient été arrêtés sur ordre du pouvoir français en place, à la demande de l’occupant nazi. Retenus dans des conditions inhumaines pendant quatre jours, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants furent entassés sur les gradins du Vélodrome d’hiver (démoli en 1959), le «Vel d’Hiv», avant d’être déportés dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret). Seule une petite centaine de personnes ont survécu à cette rafle mais aucun enfant. Là, quelque 3 000 enfants en bas-âge furent brutalement séparés de leurs parents, déportés les premiers vers Auschwitz via Drancy. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 juifs envoyés à Auschwitz depuis la France en 1942. Seuls 811 en sont revenus après la fin de la guerre. Moins d’une centaine des déportés après la rafle du Vel d’Hiv on survécu.

Ce dimanche, Emmanuel Macron devrait insister sur l’importance de poursuivre la solution à deux Etats, après l’onde de choc de la décision américaine sur le statut de Jérusalem. Le chef du gouvernement israélien, qui s‘est félicité de la décision “historique” de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l‘Etat hébreu, est attendu à l‘Elysée à 14h00, à la veille d‘un entretien informel à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères de l‘Union européenne.

Entérinée par l‘Onu, soutenue par l‘Union européenne et une majorité de pays arabes, la solution dite “à deux Etats” prévoit la coexistence pacifique d‘Israël et de la Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem comme capitale commune.

Mais pour cette rencontre, c’est d’abord de l’Iran dont il devrait être question. Benyamin Netanyahu martèle dans chaque discours à l’étranger que c’est la principale menace sécuritaire qui pèse sur Israël. Sur la table, donc, ce dimanche à Paris, le programme balistique de Téhéran et sa politique régionale au Liban et aussi en Syrie.

Mais un autre sujet est venu s’intercaler dans cet agenda déjà chargé : la reconnaissance de Jérusalem par le président américain, comme capitale officielle d’Israël. Une décision saluée par Benyamin Netanyahu et que le chef de l’Etat français n’a pas condamné mais immédiatement qualifiée de « regrettable ».

 

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