Lutte contre le terrorisme : L’Italie en visage un transfert de personnel militaire vers le Niger

Par Modeste Dossou le 25 Déc 2017 à 00:24

Le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni, a déclaré dimanche qu’il proposerait au parlement de transférer certaines des troupes du pays en Irak, vers le Niger pour lutter contre le trafic d’êtres humains et le terrorisme.

Gentiloni a déclaré que la présence militaire de l’Italie, forte de 1 400 hommes en Irak, pourrait maintenant être réduite après des victoires contre des militants islamistes et plutôt déployée dans la région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest.

« Nous devons continuer à travailler, en concentrant notre attention et nos énergies sur la menace du trafic et du terrorisme au Sahel », a-t-il déclaré à bord du navire italien Etna utilisé dans l’opération « Sophia » de l’Union européenne contre la contrebande en Méditerranée. « Pour cette raison, une partie de nos forces en Irak sera déployée au Niger dans les prochains mois ; c’est la proposition que le gouvernement fera au parlement », a déclaré M. Gentiloni.

Il n’a pas précisé combien de personnes seraient envoyées au Niger. Le journal Il Fatto Quotidiano a écrit dimanche que le contingent serait d’ »au moins 470″ hommes dans le cadre d’un engagement pris envers le président français Emmanuel Macron.

Possible appui au G5 Sahel

Macron a mis tout son poids derrière une force ouest-africaine soutenue par la France connue sous le nom de G5 Sahel, qui comprend les armées du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, établies en octobre pour s’attaquer aux militants islamistes.

Pour donner un coup de fouet à la force, Macron a tenu un sommet à Paris le 13 décembre, en présence des dirigeants des cinq pays participants, l’Allemagne et l’Italie, ainsi que des ministres saoudiens et émiratis.

Le parlement italien devrait être officiellement dissous avant la fin de cette année avant les élections de mars. Mais il continuera à se réunir pour « l’administration ordinaire » et pourrait approuver la demande de Gentiloni pour le transfert de personnel militaire.