Opinion – Concours national de beauté « Miss Bénin » : la nécessite de réinventer la Couronne
Il y a quelque chose qui me surprend beaucoup dans l’organisation des événements culturels (au Bénin) particulièrement l’événement culturel dénommé Miss Bénin et la perception qu’a le public de ces événements. Je suis effaré que l’on ramène un événement censé promouvoir la culture (mais aussi la beauté béninoise) à une forme de débauche ou de dépravation sexuelle etc etc…
Peut être est-ce au plan National que cette perception est de règle!
J’ai été plusieurs fois associé à l’organisation de ces événements culturels Béninois en France et ce que l’on pouvait retenir, c’était l’audace de ces filles, leur capacité à briser la timidité, à être des guerrières et à aller de l’avant surtout en portant un projet solidaire d’utilité publique. Participer à une élection de Miss se révélait très utile en apprentissage communicationnelle, en culture, en caractère… Personne ne voyait nos sœurs comme des marchandises à consommer mais plutôt comme une valorisation de la condition féminine et un rayonnement de notre identité culturelle.
Il faut éviter malgré les dérapages, de réduire la condition féminine dans le cas d’espèce à un événement de débauche. Le plus gros du travail doit être fait par le Comité d’Organisation qui doit manager en amont et en aval la Miss, laquelle a la noble obligation de conduire des œuvres qui doivent éveiller la conscience grâce à l’aura que lui conférera son titre.
Je veux rendre au passage hommage à Monsieur Codjovi Tossou et Madame Yolande Francisco qui, malgré les difficultés ont su donner à ces événements culturels et surtout aux filles une force qui transcende tous les à priori. Courage aux Organisateurs au Bénin. Faites davantage preuve de professionnalisme et d’impartialité pour valoriser la condition féminine à travers cet événement.
Par James Katary
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