Radiation de Trékpo : la cstb annonce la paralysie de l’administration

La radiation du capitaine Patrice Trékpo du corps des eaux et forets n’est pas du goût de ses camarades syndicaux. Pour exiger la réparation de cette injustice faite à leur camarade pour avoir fait des dénonciations en sa qualité de syndicaliste , la centrale des syndicats des travailleurs du Bénin (cstb) décide d’une grève généralisée en vue de contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision. Lire ci-dessous leu communiqué.

Communiqué de la cstb pour une grève généralisée:

Au cours d’une émission télévisée, le secrétaire général par intérim du Syndicat National des Eaux, Forêts et Chasses (SYNA-EFC), le capitaine Patrice TREKPO a répondu aux questions des journalistes en tant que responsable syndical, sur les réformes dans le sous-secteur des eaux, forêts et chasses.

Avec les réformes initiées tous azimuts par le Président Patrice TALON, la gestion du Parc Pendjari est confiée à une ONG sud-africaine dans une opacité totale, par procédure de gré à gré. Or dans les années 1990, les sud-africains avaient déjà opéré des captures d’hypotragues dans le parc  Pendjari pour aller enrichir les parcs de leur pays.

Cela veut dire que si on leur confie la gestion de nos parcs ils vont les vider d’ici là de leurs espèces essentielles pour aller renforcer les parcs de leur pays. Cette idée est d’autant plus probable qu’ils ont déjà construit un aéroport à l’intérieur du parc Pendjari.

C’est contre cette pratique de destruction de nos parcs, préjudiciable au développement du tourisme dans notre pays,  que le capitaine Patrice TREKPO s’est élevé et a mis en garde tous ceux qui voudraient développer la capture de nos animaux en faveur de l’étranger. En tant que syndicaliste et forestier, il a déclaré, en substance, qu’eux forestiers prendraient des dispositions pour assurer la protection de nos parcs et empêcher la capture de nos animaux qui permettra d’aller enrichir les parcs d’autres pays qui vont désormais dévoyer ailleurs, les touristes qui souhaiteraient venir au Bénin voir certaines espèces d’animaux.

Voilà le crime commis par le syndicaliste Patrice TREKPO dont les déclarations témoignent de son esprit de patriotisme qui vise la protection du patrimoine national.

Ce crime lui a valu une sanction d’abord de soixante (60) jours d’arrêt de rigueur dans la violation des droits syndicaux. Ensuite le Conseil de discipline le sanctionne à nouveau de trois (03) mois de suspension de travail.

Mais à la surprise de tous, le conseil des ministres du 13 décembre 2017 radie Patrice TREKPO de la fonction publique.

Alors, il faut que tous les forestiers et tous les béninois se taisent pour que nos animaux soient capturés et emportés à l’extérieur avec tout ce que cela aura comme dommages pour nos parcs nationaux et pour tout le pays.

Le capitaine est radié en violation de la loi, notamment du décret 2016-155 du 17 mars 2016  portant règlement des services et discipline générale dans l’administration des Eaux, Forêts et Chasses qui prévoit en son article 64 alinéa 1 qu’en matière de sanction, l’avis du conseil de discipline ne peut être modifié qu’en faveur du mis en cause. Or, pour le cas de Patrice TREKPO, le conseil de discipline qui a siégé le 1er décembre 2017 lui a infligé une sanction.

Avis donc à tous ceux qui disaient aux travailleurs en lutte contre l’arbitraire de laisser la justice faire son travail. La justice ici c’est le conseil de discipline qui a tranché mais le gouvernement est passé outre pour radier TREKPO. Alors, travailleurs, vous comprenez donc que votre avenir est dangereusement hypothéqué ? La mise aux arrêts de rigueur, le limogeage et les affectations punitives du SG du SYNAPOLICE, Monsieur AKIYE, des commissaires et policiers pour des raisons politiques, la radiation du capitaine TREKPO, constituent des actes graves de violations des libertés syndicales.

L’emprisonnement de Laurent METONGNON et de ses coaccusés vient confirmer la volonté du pouvoir de réprimer les responsables syndicaux combatifs afin de dompter les travailleurs pour permettre à Patrice TALON et compagnie de s’accaparer tout le patrimoine national.

La CSTB rejette, sous quelque forme que ce soit, cette radiation du capitaine TREKPO et exige sa réintégration et sa réhabilitation.

Il ne nous reste qu’une seule chose : nous lever, nous mobiliser pour faire généraliser la grève et toutes autres formes de luttes dans tous les secteurs pour obliger le pouvoir à renoncer à toutes ses mesures dictatoriales et à satisfaire nos revendications.

Trop c’est trop ! Ça suffit !  Seule la lutte paie !

Fait à Cotonou, le 18 décembre 2017

Le Secrétaire Général Confédéral,

Nagnini  KASSA MAMPO

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