RDC : le gouvernement rejette les accusations de HRW et dément tout recrutement d’ex-rebelles

Human Rights Watch a publié lundi un rapport, « mission spéciale », dans lequel l’organisation accuse le gouvernement Kabila d’avoir eu recours aux services d’ex-rebelles du M23 en 2016 pour mater les manifestations de l’opposition.

Des accusations que réfutent immédiatement le gouvernement de la RDC. Selon Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains de RDC, il s’agit d’accusations « ridicules » ; pour le ministre, la RDC n’a pas besoin d’avoir recours aux ex-rebelles du M23 pour épauler sa police ou son armée.

« Je suis étonnée d’apprendre toutes les allégations de Human Rights Watch. J’ai échangé avec tous mes collègues concernés. Nous, nous savons que tous les rebelles du M23 se trouvent dans des camps de réfugiés et la Monusco peut bien attester que ces rebelles ont été désarmés et que le gouvernement de la République démocratique du Congo n’avait pas besoin de recourir à eux pour maintenir l’ordre public », a déclaré Marie-Ange Mushobekwa.

Cependant, Human Rights Watch n’en démord pas et assure que des preuves existent pour attester de la véracité de son rapport.

« Les premières informations concrètes que nous avons eues, c’était en décembre, lorsque nous avons eu des informations selon lesquelles il y avait des réunions avec quelques leaders locaux au Nord-Kivu où ils parlaient d’une utilisation du M23 pour protéger Kabila. Néanmoins, c’était un peu vague et nous avons décidé qu’il fallait aller en Ouganda et au Rwanda, là où se trouvent les combattants du M23 pour voir si c’était vrai. Et là, petit à petit, nous avons eu accès à plusieurs combattants du M23, mais aussi des commandants et des leaders politiques du mouvement qui nous ont confirmé comment ce recrutement a eu lieu et confirmé aussi le déploiement au Congo et puis leur retour au Rwanda et en Ouganda. Par ailleurs, du côté du Congo, nous avons trouvé des officiers des forces de sécurité qui ont confirmé qu’il y a eu ce recrutement et que des combattants du M23 ont été intégrés dans leurs unités », a précisé, Ida Sawyer, contactée par RFI.

Le chef des ex-rebelles du M23, Bertrand Bisimwa, a confirmé dans un communiqué que certains d’entre ses éléments avaient été recrutés en décembre 2016 mais qu’il ne s’agissait que de « déserteurs et d’indisciplinés » que l’armée a détourné.

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