Sanctions américaines contre Ateny Wek Ateny du sud soudan: « il devrait être traité comme un individu »

Benjamin Bol Mel faisait partie de plusieurs individus de différents pays que les États-Unis ont placés sous sanctions jeudi. Ils ont indiqué que Mel avait été le principal conseiller financier de Salva Kiir le président sud soudanais, ainsi que son secrétaire privé, et que l’ABMC Thai-South Sudan Construction Company Limited, dont Mel est le président, était soupçonnée d’obtenir un traitement préférentiel dans les contrats gouvernementaux.

Ateny Wek Ateny, le porte-parole de Kiir, a déclaré que l’affirmation que Mel avait des liens d’affaires avec le président « n’est pas vrai », et a également nié qu’il y avait des relations officielles entre les deux hommes.

« Il n’est pas un conseiller du président et il devrait être traité comme un individu. »

Ateny a déclaré que la plupart des informations utilisées par les Etats-Unis pour mettre sur la liste noire les responsables du Sud-Soudan étaient « trompeuses ». Le Soudan du Sud a été dévasté par une guerre civile de quatre ans déclenchée par un désaccord entre Kiir et son adjoint de l’époque, Riek Machar.

Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, déplacé environ un quart de la population et laissé l’économie dépendante du pétrole moribonde. Les militants des droits de l’homme ont accusé principalement les troupes gouvernementales de tueries, de viols massifs, de piller et de détruire des biens.

Plusieurs fonctionnaires ou ex-officiels du Soudan du Sud sont déjà sous le coup de sanctions américaines pour leurs rôles supposés dans le conflit, dont Malek Reuben Riak Rengu, chef adjoint de l’armée de la défense pour la logistique; l’ancien chef de l’armée Paul Malong; et le ministre de l’Information, Michael Makuei Lueth.

L’ambassade américaine au Soudan du Sud a déclaré vendredi que Mel était puni pour son « rôle, et celui de son réseau d’affaires, dans la facilitation de la corruption ». Il a déclaré que Mel exploitait ses relations avec Kiir « pour s’engager régulièrement dans des contrats gouvernementaux à grande échelle valant des millions de dollars pour des travaux de construction qui n’étaient pas terminés ».

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