Sénégal : le procès du député et maire de Dakar, Khalifa Sall, ajourné

Présenté jeudi aux juges du tribunal correctionnel de grande instance de Dakar, le député maire de Dakar, Khalifa Sall, a vu son procès ainsi que celui des sept autres de ses coaccusés renvoyé au 3 janvier prochain.

Une décision de justice qui vient renforcer l’indignation et la colère des partisans de Sall et de ses avocats qui dénoncent « un procès politique » dont le principal objectif est de procéder à « la liquidation politique de Khalifa Sall ».

« Cette affaire est éminemment politique. Les hommes sont politiques, les chefs d’inculpation sont politiques, les motivations aussi. Maintenant, on a des juges de droit commun. Si les juges réussissent à ne pas être des juges politiques, c’est tant mieux pour tout le monde, on aura le droit à un procès équitable », souligne Me Khoureyssi Ba, un avocat du maire de Dakar.

Aussi, le Conseil de Paris a estimé que cette procédure judiciaire à l’encontre du maire de la capitale sénégalaise est une « poursuite non naturelle et un jugement précipité ». Mais pour l’accusation, l’affaire Khalifa Sall n’est pas une affaire politique et qu’il y a bien détournements et usage de faux. D’ailleurs, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Seydou Gueye, a condamné cette immixtion de Paris dans les affaires internes du Sénégal et affirme que c’est aux institutions judiciaires sénégalaises qu’il revient de statuer sur cette affaire.

Khalifa Sall, est en détention préventive depuis neuf mois pour « association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, faux et usage de faux dans un document administratif ».

 

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