« Un coup de fil d’Emmanuel Macron suffit pour dégager Faure Gnassingbé du pouvoir »

Robert Bourgi, avocat au barreau de Paris, sur LCI, s’est prononcé sur la tournée d’Emmanuel Macon en Afrique de l’ouest. L’homme de droit , s’est dit satisfait du choix de Ouagadougou par le président français comme point focal de sa première tournée en Afrique.

Pour ainsi illustrer ses propos, l’avocat controversé , a précisé qu’en 2014, c’était toujours à Ouagadougou qu’à commencer le printemps africain. Mais pour celui qui été au cœur de la francafrique pendant longtemps et de surcroît un intermédiaire entre les dictateurs africains de le pouvoir français, Emmanuel Macron doit aller au-delà des questions économiques, au delà de l’immigration ou de entrepreneuriat. « Le vrai problème de l’Afrique réside dans le contrat qui le lie à la France qui demeure un rapport de domination et d’intérêt unilatéral, ceci au détriment des intérêts du peuple », a t-il déclaré sur l’émission « les secrets de la françafrique ».

Pour lui, la question essentielle en Afrique, c’est le politique, c’est la bonne gouvernance parce que les colonies africaines ont données à la France, en plusieurs décennies, des centaines de milliers de soldats qui sont morts,  pour la sauvegarde de la liberté au profit de son  pays La France et de l’occident. Aujourd’hui, « l’Afrique attend de la France qu’elle pèse de son poids sur ces présidents africains qui restent au pouvoir pour des décennies. » fait observer Robert Bourgui.

De la crise politique au Togo

Pour l’homme de droit qui a été un acteur et un témoin de la francafrique, tant du côté obscur que du côté bon, il est primordial de faire en sorte que le côté obscure ne se pérennise.  C’est pourquoi il estime que « le président Macron a un devoir vis-à-vis de toutes les populations, de toute la jeunesse africaine qui attend beaucoup de lui ». Et cela, le jeune président français doit le démontrer à travers la crise socio politique qui secoue le Togo. Et la solution est toute trouvée par Robert Bourgui. « Il [Emmanuel Macron] est jeune et ses semelles ne sont pas plombées, c’est pas difficile , il prend le téléphone, il appelle le sécretaire général des Nations unies, il appelle l’union européenne, mandat lui est donné et il dégage [Faure Gnassingbé]. » a t-il lancé.

 

Architecte de la françafrique : bourgi expert en coups tordus

Surnommé « expert en coups tordus », Robert Bourgi est considéré comme le successeur du « Monsieur Afrique » de Charles de Gaulle, Jacques Foccart. Sur le sol africain, il appelait le président du Gabon Omar Bongo, « papa ».

Né à Dakar (Sénégal), en 1945, d’une famille d’origine libanaise. Son père, Mahmoud, est un commerçant qui s’est installé en Afrique au début du XXe siècle. Il fait son droit en France. Mais c’est dans l’ombre de Jacques Foccart, l’homme des réseaux africains du général de Gaulle, présenté par son père, qu’il va faire carrière.

Historiquement proche d’Omar Bongo (Gabon), de Denis Sassou Nguesso (Congo), d’Abdoulaye Wade (Sénégal), de Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire) et de Teodoro Obiang (Guinée), entre autres, Robert Bourgi affirme avoir transporté des valises de billets entre l’Afrique et la France. Les bénéficiaires ? Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, et même Jean-Marie Le Pen…

L’avocat affirme que Jacques Chirac et son entourage auraient reçu « plusieurs dizaines de millions de francs par an » pendant des décennies de la part de chefs d’Etat africains, remis d’abord par Jacques Foccart (mort en 1997), que Bourgi appelle « son maître », puis par lui-même.

Une scène s’inscrit dans les mémoires : Dominique de Villepin, dans son bureau de l’Elysée, sortant des liasses de dollars de l’intérieur de tambours africains, des djembés, envoyés par le président burkinabé, Blaise Compaoré.

Selon une analyse de grogne d’Afrique, Robert Bourgi appartient à la classe de ces hommes d’affaires ratés, des communicants sans scrupules… de ces escrocs qui vendent en Afrique des histoires inventées de toute pièce pour être dans les grâces à l’approche des échéances électorales.

Dans l’art du double jeu, Bourgi est un expert. Des « vrais » amis, Robert n’en possède guère. Mais des intérêts, il en a à travers tout le continent où il fait et défait des relations quand ces dernières ne semblent plus l’arranger.

Bourgi, est présenté comme un maître chanteur, qui se croit « faiseur de roi » en Afrique. Comme un heureux hasard, il est le seul dans la sphère diplomatique de l’hexagone à connaitre les dessous des élections des présidents africains. Et souvent avec lui, ces élections n’ont jamais répondu aux règles démocratiques. Avec les révélations de Bourgi, l’Afrique n’a jamais connu une élection transparente et ses présidents sont toujours une « imposition » de la France. Mobutu, Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo, tous ont été pour Bourgi des « marionnettes » à la solde de l’Elysée. Et quand il est dans les bonnes grâces de ces présidents, Bourgi n’a jamais osé faire des révélations. Il aura suffi qu’on lui prive des avantages dont il a toujours jouit, que cet avocat, en qui les clients n’ont même pas confiance des fois retrouve, par magie, la mémoire pour se livrer à des révélations.

Dans son système de « chantage », Bourgi a sous ses ordres des hommes de médias qui non seulement lui facilitent l’accès au média mais lui obéissent comme un chien à son maître.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus