Zimbabwe : l’Etat restitue les fermes aux blancs et réclame la levée des sanctions contre le pays

Une première action dans un dossier aussi sensible que celui des terres aux Zimbabwe ; le tout nouveau ministre de l’agriculture du gouvernement Mnangagwa vient d’ordonner à tous les occupants illégaux des exploitations agricoles qui appartenaient à des fermiers blancs, de les évacuer.

« Tous ceux qui ont été installés illégalement sur ces terres doivent les quitter », a déclaré Perence Shiri, nouveau ministre de l’Agriculture. Il a toutefois déclaré que ceux parmi les occupants qui détiennent un permis officiel d’occuper seront autorisées à rester sur ces terres pour en assurer la production.

Shiri a déclaré que cette mesure est destinée à relancer l’agriculture pour le bien de l’économie du pays en difficulté. « Si nous voulons atteindre les objectifs fixés par le gouvernement et utiliser l’agriculture comme pilier de l’économie, nous devons garantir une bonne gestion des fermes« , a-t-il ajouté.

Demande de levée de sanctions

Une décision du ministre qui vient à un moment où le président de la république Emmerson Mnangagwa a appelé jeudi à la levée des sanctions occidentales contre les membres de l’élite dirigeante du Zimbabwe et a déclaré que les élections prévues en 2018 étaient « plus proches que prévu ».

« Nous réalisons que l’isolement n’est pas splendide ou viable car il y a plus à gagner à travers la solidarité, des partenariats mutuellement bénéfiques. »

Les États-Unis maintiennent un embargo sur les voyages et l’économie à l’encontre de plusieurs responsables du parti de la ZANU-PF, de hauts responsables militaires et de certaines entreprises publiques. Il l’a imposé sous le règne de l’ancien président Robert Mugabe sur ce qu’il a appelé les violations des droits de l’homme et de la démocratie. L’UE a levé la plupart de ses sanctions en 2014 mais les a maintenues sur Mugabe et sa femme Grace.

« Nous appelons à la levée inconditionnelle des sanctions politiques et économiques, qui ont paralysé notre développement national », a déclaré M. Mnangagwa lors d’une réunion du comité central de la ZANU-PF au centre-ville de Harare.

Mnangagwa, 75 ans, est devenu chef de la nation sud-africaine le mois dernier après que le ZANU-PF au pouvoir et au pouvoir se soit retourné contre Mugabe, qui avait gouverné le pays pendant 37 ans et pensait préparer sa femme à lui succéder.

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