Afrique du Sud : des magasins H&M saccagés par des manifestants en colère (VIDEO)

A Johannesbourg, plusieurs magasins de la marque H&M ont été contraints de fermer à la suite d’actes de dégradation perpétrés le 13 janvier par des manifestants en colère en réaction à la diffusion d’une publicité jugée raciste.

La colère est loin d’être retombée en Afrique du Sud où la publicité de la marque H&M accusée de racisme a engendré une réaction épidermique d’une partie de la population du pays, marqué par 46 années d’apartheid. Le 13 janvier, des dizaines de militants issus du parti de gauche radicale Economic Freedom Fighters (EFF), ont manifesté devant des magasins de la marque dans plusieurs centres commerciaux de la ville de Johannesbourg. Les manifestants, qui ont exigé le départ de l’entreprise suédoise de prêt-à-porter du pays, ont ensuite pénétré dans les boutiques pour y renverser les étalages de vêtements et détériorer le mobilier.

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A la suite de ces incidents qui ont entraîné la fermeture temporaire des magasins de la chaîne dans le pays, la marque a publié un communiqué assurant qu’aucun de ses employés et de ses clients n’avait été blessé. Elle a en outre assuré que ses enseignes ouvriraient de nouveau leurs portes lorsque les conditions de sécurité seraient réunies.

 «Nous croyons fermement que le racisme et les préjugés, délibérés ou accidentels, sont tout simplement inacceptables. Nous soulignons que le personnel de notre magasin n’a rien à voir avec notre mauvais jugement de produire le sweat à capuche des enfants et l’image», a-t-elle conclu.

Le 7 janvier dernier, H&M avait déclenché les foudres de nombreux clients dans le monde entier en raison d’une publicité montrant un enfant noir portant un sweat-shirt orné du slogan Coolest monkey in the jungle, soit en français le singe le plus cool de la jungle. Les autres sweat-shirts de la gamme existent dans d’autres couleurs et sont portés par des enfants blancs, mais il n’est fait mention de singe nulle part. Sur le pull du petit enfant blanc, on lit même «expert en survie». Un tollé s’en est immédiatement suivi, initié par la mannequin britannique noire Stephanie Yeboah. Deux jours plus tard, l’enseigne a présenté ses «profondes excuses».

Ce n’est pas la première fois qu’une grande marque est accusée de racisme. En octobre dernier, un spot publicitaire de quelques secondes posté sur le compte facebook américain de la marque de cosmétique Dove, avait également suscité un tollé sur les réseaux. On y voyait une jeune femme noire, à côté d’un flacon de gel douche, enlever son tee-shirt marron pour devenir une femme blanche en tee-shirt de même couleur. Cette seconde femme enlevait elle-même son tee-shirt pour laisser apparaître une brune à peau mate. Un clip qui, pour certains, laissait planer une ambiguïté : la marque sous-entend elle que le passage de la peau noire à la peau blanche est dû au fait de se laver avec son produit ? C’est en tout cas ce qu’ont estimé de nombreux internautes, qui ont pour certains appelé au boycott de la marque.

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