Bénin : 2 ans après son assassinat, la dépouille du Caporal Dangou toujours à la morgue !

Pour avoir refusé de se faire incarcérer par les éléments de la Gendarmerie nationale après avoir réclamé à la hiérarchie militaire ses primes d’une mission onusienne de maintien de paix en Côte d’Ivoire, le Caporal Mohamed Dangou a été froidement abattu le 06 janvier 2016 par ses frères d’armes au Camp Ghézo, un camp militaire situé au centre-ville de Cotonou. Deux ans après ce drame, la dépouille du Caporal Mohamed Dangou serait toujours à la morgue et inaccessible à ses parents.

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« Ça fait deux ans que ce garçon (le Caporal Mohamed Dangou  – ndlr) est mort et qu’on n’a pas été capable de voir son corps. C’est inadmissible. Nous avons au moins le droit de voir la dépouille de notre enfant. Nous avons ce droit de l’enterrer dignement… Nous cherchons à connaître les auteurs de ce crime, mais c’est le statu-quo de la part de nos autorités », a fait savoir un membre de la famille Dangou.

D’autres sources, on apprend que l’avocat commis par la famille pour suivre le dossier aurait disparu et ne répond plus aux appels. Toute chose qui entretient le mystère sur l’assassinant du Caporal Dangou. Le 22 février 2017, lors du lancement du rapport 2016-2017 sur la situation des droits humains dans le monde, Amnesty International avait appelé les autorités béninoises et la justice béninoise à faire toute la lumière sur cette affaire.

Il faut rappeler que dans cette affaire, la Cour constitutionnelle a condamné les forces armées béninoises pour violation des articles 8 alinéas 1, 2, 15 et 19 de la constitution relatives à l’inviolabilité de la personne humaine et le droit à la vie. En effet, par décision DCC 16-115 du 28 juillet 2016, la Cour constitutionnelle a fait savoir que les forces armées béninoises avaient l’obligation de protéger la vie du brigadier qui se trouvait sous leur responsabilité.

A travers cette décision, la Cour constitutionnelle a condamné non seulement les forces armées béninoises mais exige également que réparation soit faite à l’endroit du soldat décédé dans cette malheureuse situation de rébellion qui pouvait lui valoir une sanction administrative.

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