Bénin – affaire Cnss : le procès de Laurent Mètongnon désormais plus hypothétique

Le procès du syndicaliste Laurent Mètongnon et ses coaccusés n’a pas pu se tenir ce mardi 30 janvier 2018 comme l’avait souhaité le juge en charge du dossier.

 Difficile désormais de connaître avec exactitude la date de la comparution devant le juge de Laurent Mètongnon et ses coaccusés dans le dossier de placement frauduleux des fonds de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) à la Banque internationale du Bénin (Bibe).

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Incarcéré le 23 novembre 2017 après sa longue audition à la Brigade économique et financière (Bef), Laurent Mètongnon devrait normalement recouvrer sa liberté une fois présenté au procureur de la République qui avait estimé qu’il s’agit d’un flagrant délit.

Alors même que le directeur de la BIBE d’alors reconnaissait devant le procureur qu’il n’a été question que de deux (2) millions cinq cent (500) milles francs Cfa contrairement aux soixante-onze millions évoqués par le Conseil des ministres, le procureur a préféré l’envoyer derrière les barreaux violant du coup les dispositions légales en matière de flagrant délit en République du Bénin.

[bs-quote quote= »Le procès qui a été renvoyé au 19 décembre 2017 n’avait pu se tenir parce que les mis en cause ont formulé un recours en inconstitutionnalité afin de déporter le juge Rodolphe Azo qui s’occupe du dossier. » style= »style-7″ align= »center »][/bs-quote]

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Etant donné qu’ils sont dans leur droit en formulant un tel recours, leur procès a été reporté pour ce mardi 30 janvier 2018 en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur le dossier. Ce que cette dernière a fait dans sa décision   DCC 18-004 du 26 janvier 2018 en déclarant irrecevable la requête de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés.

Normalement donc, le procès devait se tenir dans la matinée de ce mardi 30 janvier 2018 toujours avec le même juge, Rodolphe Azo. Mais comme on pouvait d’ailleurs s’y attendre, la grève générale qui secoue également le secteur de la justice surtout dans la corporation des magistrats a fait que le procès a été reporté pour une date, jusque-là, inconnue.

Il est vrai que l’Union nationale  des magistrats du Bénin (Unamab) a déjà levé sa motion de grève pour compter du vendredi 2 février 2018, mais il n’en demeure pas moins qu’une telle situation proroge malheureusement le séjour carcéral de l’homme qui est d’ailleurs considéré comme étant un détenu politique.

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