Bénin : agression du 16 janvier 1977, quel héritage 41 ans après ? (VIDEO)

16 janvier 1977, le Bénin se fait agresser par des mercenaires. Les bruits de mitraillettes et d’obus se font entendre de partout, la population s’affole mais tout le monde reste concentré et garde son sang froid. Des mercenaires conduits par un certain Bob Denard tentent de se frayer un chemin pour prendre en otage un point stratégique du pays: le palais de la République. Très vite, la garde républicaine se mobilise, les soldats se rassemblent autour des points stratégiques et amorcent la riposte.

Et qui est ce qui mène la manœuvre côté béninois ? Mathieu Kérékou, le président de la République lui-même depuis le quartier général des armées. Machette en mains, arbalètes, couteau ou toute autre arme qui leur tombait sous la main était bonne pour la population qui était prête à en découdre pour protéger leur patrie. Toutes les forces vives de la nation, se sont levées comme un seul homme pour barrer le chemin aux envahisseurs blancs.

Au bout de quelques heures de combat acharné, les mercenaires ou ce qu’il en reste, ont dû rebrousser chemin sous la détermination, la hardiesse et la discipline de l’armée béninoise, laissant derrière eux, armes, munitions et documents confidentiels.

41 ans après, quel héritage pour la jeunesse ?

Tous les ans, les autorités procèdent au dépôt de gerbe à la place des martyrs rebaptisée place du souvenir et cela s’arrête là. Rien d’autre n’est fait pour inculquer aux générations futures, ce sens de patriotisme dont ont fait preuve les soldats et autres personnes qui se sont interposées pour défendre leur pays.

La jeunesse béninoise en 2018 n’a aucun ou presqu’aucun souvenir de cet événement marquant de l’histoire du pays. Les jeunes élèves et étudiants connaissent les agressions nazies de 1935 en Europe, la crise économique de 1929, la colonisation version française et autres histoires n’ayant aucune relation avec leur propre histoire.

Mais pourquoi ne connaissent-ils pas ces temps forts de l’histoire de leur pays ? Simplement par la faute d’un programme éducatif qui a tout fait d’omettre d’insérer en son sein, l’apprentissage de l’histoire du Bénin à travers ses grands hommes et ses plus marquants événements.

« Il faut que les autorités instaure dans les écoles et collèges, ces grands moments qu’a connu le pays afin que les générations à venir sachent d’où l’on vient et où on va, c’est très important pour le développement du pays », a martelé l’adjudant chef de l’infanterie à la retraite, Dossou Amavi.

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