Bénin : Candide Azannaï rompt enfin le silence sur les réels motifs de sa démission

Le 27 mars 2017, le président du parti « Restaurer l’Espoir », Candide Azannaï a démissionné de son poste de ministre délégué à la défense nationale au sein du premier gouvernement de Patrice Talon. Depuis lors, Candide Azannaï a entretenu le suspense sur les réelles motivations de sa démission. Suspense qu’il a enfin levé le dimanche 21 janvier 2018 lors de la cérémonie solennelle de présentation de vœux aux militants et sympathisants de son parti.

« Ma démission, elle exprime mon profond désaccord avec le Président de la République désaccord né de mon refus de servir de caution à l’assassinat programmé de la démocratie ô combien chèrement acquise, au pillage des secteurs prometteurs, au bâillonnement des libertés, à la ruine de l’Etat de droit, et à la désintégration de la cohésion nationale, à l’érosion des acquis du Renouveau démocratique » a fait savoir Candide Azannaï.

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Ami personnel et très proche collaborateur du Chef de l’Etat, Candide Azannaï est connu pour son activisme politique pour l’avènement du régime Talon en mars 2016. Néanmoins, l’homme dit avoir choisi de me mettre à l’écart de l’arrogance, de l’ingratitude, des parades, de l’orgueil pillard et glouton qui chaque jour, ciblent comme victime tout ce qui lui paraît rentable dans le pays dans un déchaînement aveugle de brutalité contre les pauvres populations et de terreur contre les porteurs potentiels d’opinions contraires.

« Au sommet de l’Etat, j’ai pensé qu’il est préférable de ne pas avaliser que le vice donne des ordres à la vertu. J’ai décidé de me démarquer tout en gardant le silence sur des détails. Le temps des détails viendra, car nul n’ignore que le Président de la République s’est opposé à ce que je passe service, malgré mes multiples insistances toutes restées vaines à ce sujet », a-t-il regretté avant de préciser qu’il avait gardé le silence parce que, ne voulant pas s’inscrire sur le registre de déballages sensationnels.

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« Personne ne m’a appris que tous les moyens sont bons pour réussir. Le tout immoral ne peut-être le seul sentier en politique : il est possible de vivre la conviction politique au service de l’intérêt général aux bénéfices des populations sans pervertir sa conscience. Le temps des détails viendra. Mais sachez que de manière basique, j’ai agi avec foi, courage et promptitude pour contribuer à empêcher la privatisation opaque de notre Constitution, sa personnalisation éclaire », a-t-il laissé entendre.

A en croire Candide Azannaï, ce n’est pas ce sur quoi il s’est entendu avec Patrice Talon (avant son élection – ndlr) qui se fait actuellement au Bénin. « Nous n’avions jamais dit que nous dévasterions la démocratie, que nous dépouillerons le pays, que nous violenterons les populations, que nous défigurerons les institutions de contre-pouvoir. J’ai été tout le temps contre la dictature. J’ai horreur de celle dite de développement », a déclaré Candide Azannaï. « Je n’ai aucune place dans une gouvernance cynique et despotique », a-t-il martelé.

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