Bénin : de la démission au regret, Boni Yayi devenu un modèle pour Candide AzannaÏ… ?

Après sa démission du gouvernement du président Patrice Talon le 26 mars 2017, Candide Azannaï , président du parti Restaurer l’Espoir a gardé le suspense sur les vraies raisons de sa démission. Alors qu’on ne l’y attendait pas, à la faveur de la cérémonie de présentation de vœux du parti Restaurer l’espoir, « le petit bandit de Joncquet » est sorti de son mutisme et, cette fois ci, le gond a eu du mal à bégayer.

Qu’il vous souvienne, c’était par une annonce laconique qu’il avait annoncé sa démission du gouvernement en ces termes : « face aux derniers développements de l’actualité politique dans notre pays, j’ai décidé de remettre ma démission du Gouvernement … La lettre de ma démission dans laquelle j’ai prié monsieur Patrice Talon, président de la république, chef de l’Etat, chef du gouvernement, d’accepter ladite démission, lui a été déposée dans son cabinet particulier ce matin à 08 heures 24 minutes ».

Et contre toute attente, Candide Azannai, celui-là même qui a creusé, fouillé et bêché pour ne laisser aucune chance à l’ancien président de la République Boni Yayi semble regretter son choix.  L’homme, Candide Azannaï, puisse que c’est de lui qu’il s’agit n’a pas tari de mots pour reconnaître au vu et au su de tous que  » le chef de l’État actuel est sans foi ni loi alors que l’ancien (Boni Yayi) est sans loi avec un résidu de foi ».

La preuve que lui, Candide Azannaï regrette non seulement avoir battu en brèche Boni Yayi à la présidentielle de 2016 mais aussi et surtout reconnait aujourd’hui, que ce dernier est sans loi avec un résidu de foi alors que l’autre, le président Patrice Talon, qu’il a défendu bec et ongle, n’a ni l’un ni l’autre. Selon candide Azannaï, le Bénin d’aujourd’hui est dans une mauvaise passe préjudiciable à la paix, à la cohésion nationale et au pacte républicain.

De la mauvaise foi du président Patrice Talon

Selon Candide Azannaï, sa démission exprime son profond désaccord avec le Président de la République. Il s’agit selon lui, d’un désaccord « né de son refus de servir de caution à l’assassinat programmé de la démocratie ô combien chèrement acquise, au pillage des secteurs prometteurs, au bâillonnement des libertés, à la ruine de l’Etat de droit, à la désintégration de la cohésion nationale et à l’érosion des acquis du Renouveau démocratique ».

A en croire ses explications à l’endroit des militants et sympatisant du parti Restaurer l’Espoir, s’il a décidé de tourner dos à son ancien allié, c’est pour se mettre «à l’écart de l’arrogance de l’ingratitude, de me mettre à l’écart des parades de l’orgueil pillard et glouton qui chaque jour, cible comme victime tout ce qui lui paraît rentable dans notre Pays dans un déchaînement aveugle de brutalité contre les pauvres populations et de terreur contre les porteurs potentiels d’opinions contraires ».

Aussi, a-t-il rappelé, il préfère ne pas s’inscrire sur le registre de déballages sensationnels. « J’ai agi avec foi, courage et promptitude pour contribuer à empêcher la privatisation opaque de notre Constitution, sa personnalisation éclaire. J’ai agi pour contribuer à désorganiser le musellement programmé de notre Peuple » fait-il remarquer. Aussi, précise t-il « J’ai agi pour infléchir la hargne, la rage et la brutalité contre les populations démunies. J’ai agi en réponse aux cris de détresse de nos populations qui m’ont appelé aux secours du Peuple abusé et floué ».

Pour Candide Azannai, face à sa conscience, ce n’est pas ce sur quoi ils se sont entendus qui se fait actuellement. «Nous n’avions jamais dit que nous dévasterions la démocratie, que nous dépouillerons le Pays, que nous violenterons les populations , que nous défigurerons les institutions de contre-pouvoir » a-t-il dénoncé.

Toutefois, il faut dire que Candide Azannaï rassure le peuple béninois de sa position de se démarquer de l’hybris qui s’est emparée des dirigeants au sommet.

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