Les enseignants des universités nationales du Bénin après les 72 heures de grève d’avertissement la semaine passée reviennent à la charge. Comme l’avait annoncé le Secrétaire Général du Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Bénin (SG/Snecc), la suite de la grève d’avertissement dépendra des pas que le gouvernement aurait posés pour la résolution des problèmes soulevés. Cette suite est désormais connue, et montre que les enseignants n’ont pas été satisfaits par l’autorité malgré la grève d’avertissement.
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Réuni en assemblée générale le mercredi 24 janvier 2018, les six syndicats de l’enseignement supérieur ont décidé de reconduire le mouvement de grève de 72 heures renouvelable par tacite reconduction, à compter du mardi 30 janvier au 1er février 2018. Selon les responsables de l’intersyndicale, cette décision est la conséquence de ce que le gouvernement à travers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a une fois encore joué à la sourde oreille. Malgré donc la grève d’avertissement rien n’a été fait pour satisfaire à leurs différentes revendications. Cette nouvelle motion de grève ramène donc sur le tapis les mêmes revendications reparties en 20 points et qui touchent aussi bien les enseignants que les étudiants. Ils exigent entre autres le payement sans délai des allocations universitaires dues aux étudiants et la réhabilitation des organisations estudiantines dans leurs droits d’association et de réunion ; le recrutement réglementaire et en nombre suffisant d’enseignants pour répondre aux normes , soit un enseignant pour 25 étudiants ; la régularisation sans délai de la situation administrative et financière des enseignants du supérieur recrutés en 2015 ; le payement sans délai des frais de participation du Bénin à la dernière session des CCI du CAMES(2017) ; la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux de l’enseignement supérieur et le ministre de tutelle.
Les enseignants du supérieur absents de la scène de la grève depuis quelques années font progressivement leur retour sur ce chemin qui n’augure pas d’un bon déroulement des activités académiques pour l’année 2017-2018. La grève d’avertissement qui a eu lieu du mardi 16 au jeudi 18 janvier 2018 avait été largement suivie selon le point fait par les organisateurs, c’est la preuve que les enseignants sont décidés à aller au bout de leur lutte même si celle-ci risque de perturber l’année académique.
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