Bénin – Grève à la justice : la mauvaise foi du régime Talon, le nerf de la guerre

Au Bénin, le secteur de la justice est paralysé depuis le 08 janvier 2018 par des mouvements de grève de 120 heures par semaine, soit 5 jours sur 5 et sans service minimum, déclenchés par l’ensemble des syndicats du personnel judiciaire du pays. Pour les grévistes, ces mouvements de grève se justifient d’une part, par le copinage Gouvernement-Parlement pour retirer le droit de grève aux agents de la justice et d’autre part, par la foi avérée du régime du Président Patrice Talon à l’égard des agents du secteur de la justice.

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Dans la motion conjointe de grève n°003/18 du 11 janvier 2018, les syndicats de la justice ont dénoncé le non-respect des engagements du garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la législation et du ministre du Travail et de la fonction publique à l’issue des différentes séances de négociations tenues avec le garde des Sceaux et son cabinet les 16, 20 et 31 octobre 2017. Des engagements qui avaient donné lieu à un moratoire de deux (02) mois accordé au garde des Sceaux et au Gouvernement à travers la motion de suspension des mouvements de grève en cours le 04 novembre 2017.

« Pendant toute la période du moratoire, l’inexistence d’un dialogue social franc et sincère, l’inaction et des diversions orchestrées par le garde des Sceaux, ont handicapé la résolution de nos vieilles et légitimes revendications », a précisé la motion conjointe de grève. Selon les syndicalistes, la motion de suspension du 04 novembre 2017 avait stipulé que les mouvements de grève devraient être réactivés début janvier 2018 au cas où les engagements pris par le Gouvernement ne sont pas respectés.

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Ils s’indignent donc des manœuvres du Gouvernement et du Parlement pour leur retirer le droit de grève au cours de cette période de moratoire dans un contexte où le Gouvernement en l’occurrence le garde des Sceaux, Joseph Djogbénou n’a daigné donner le moindre signe de la prise en compte réelle de leur revendication.

Réaffirmant leur détermination à se battre pour le respect de la légalité, des droits acquis et pour l’avènement de meilleures conditions de vie et de travail du personnel de la justice, les syndicalistes exigent, entre autres, le retrait pur et simple des dispositions de retrait de droit de grève aux agents de la justice et la satisfaction immédiate des revendications élémentaires du personnel judiciaire, gage d’une justice indépendante au service du peuple béninois.

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