Bénin – loi sur le retrait de droit de grève: Gildas Agonkan livre sa part de vérité

Le député de la majorité parlementaire, l’honorable Gildas Agonkan ne trouve rien d’anormal dans ce qui s’est fait à l’Assemblée nationale par rapport au vote des dernières lois. Invité sur la chaîne de télévision Canal3 ce dimanche 14 janvier 2018, il a tenu à faire certaines clarifications afin de sortir la majorité parlementaire des polémiques . Ainsi, il rejette l’idée de  » vassalisation  » du Parlement par le Président de la République vehiculée depuis quelques jours par certains acteurs sociopolitiques.

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Il est donc revenu sur les différentes lois votées vers la fin de l’année 2017. Pour Gildas Agonkan, il n’est pas juste de penser que les députés de la majorité parlementaire ont voté ces lois les yeux fermés. « La Cour vous dit que demain matin vous devez être à Paris, donc c’est une décision sans recours. C’est bien. Mais vous vous rendez compte que vous n’aviez pas de passeport ni de visas. Comment vous partez à Paris? », se demande Gildas Agonkan. A l’en croire, toutes les lois qui ont eu la caution des députés du Bloc de la Majorité Parlementaires (BMP) sont favorables au développement du pays et il n’y a d’ailleurs aucune raison pour que ce soit le contraire.

En ce qui concerne les lois qui consacrent le retrait du droit de grève aux agents de la justice, de la santé et aux paras militaires, Gildas Agonkan s’étonne de la polémique que suscite cette loi. Le vote de cette loi parait difficile pour les concernés, surtout ceux de la santé et de la justice; mais cela n’a pas émoussé l’ardeur des députés. « À un moment donné, nous sommes obligés quelques fois de prendre certaines décisions malgré les récriminations et tout ce que les gens peuvent penser. L’essentiel c’est de sauver nos populations. », justifie t-il. Il va loin en précisant qu’à aucun moment, ils n’ont eu la pression du Président Patrice Talon pour voter cette loi. L’objectif de la majorité parlementaire en votant cette loi, est de sauver les populations, qui selon le député se retrouvent dans une situation difficile en période de grève.

Au lendemain du vote de ces différentes lois, les organisations syndicales des secteurs concernés sont montées au créneau pour dénoncer une atteinte à la liberté syndicale définie par la Constitution du Bénin. Ils ont été très tôt rejoints par les centrales syndicales, qui estiment que c’est un combat commun qu’il faut mener pour l’annulation de cette lois jugées  »scélérates et attentatoires aux libertés des travailleurs ». Actuellement, presque toutes les organisations syndicales du pays ont sorti des motions de grève, en attendant que la Cour Constitutionnelle ne se prononce sur la conformité de ces lois avec la Constitution.

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