Bénin – Police républicaine : les oubliés de la 39ème promotion s’inquiètent de leur sort

Les Gardiens de la paix (Gpx) de la 39ème promotion sortis le 14 février 2013 de l’école nationale de la police sont, jusque-là, oubliés en ce qui concerne la jouissance de leur rappel de fin de formation malgré leur lutte et nombreuses démarches administratives et syndicales. Cinq (5) ans après, le moral de ces flics est si bas et ils sont de plus en plus démotivés alors même qu’ils sont les premiers à être au front.

Dans la journée de ce jeudi 14 février 2013, les mille (1000) élèves policiers, tout corps confondu, recevaient leurs différents grades avec de large sourire et une satisfaction du couronnement d’un parcours bien mérité.

Parmi ces mille éléments sortis ce jour-là de l’école nationale de la police figurent sept cent (700) élèves gardiens de la paix, deux cents (200) inspecteurs et une trentaine (30) élèves commissaires. Cinq (5) ans après cette cérémonie riche en couleurs et de franchissement du premier pas, les gardiens de la paix (Gpx) sont aujourd’hui les éléments les plus brimés dans la jouissance de leurs droits.

Ces flics subalternes, à n’en point douter, sont les premiers à être au front dans des opérations policières.

Depuis donc leur titularisation le 7 février 2014, près d’un an après leur sortie d’école, ces gardiens de la paix n’ont toujours pas leur rappel de fin de formation. Dans le même temps, leurs supérieurs, les inspecteurs et les commissaires, de la même promotion ont déjà perçu ces primes et rappels dans les cinq premiers mois qui ont suivi la sortie d’école. Mais pour les gardiens de la paix, rien n’a bougé pour eux.

Or, il est de notoriété de tous que les primes ne connaissent ni de distinction de grades, ni de positions hiérarchiques puisque reconnues par les textes qui régissent la corporation. Mais malheureusement pour ces policiers de rang, compte tenu de leur statut de subalterne, les différentes autorités hiérarchiques qui se sont succédé n’ont pas réussi à vider ce dossier qui affecte dangereusement le moral de la troupe que ces gardiens de paix constituent.

[bs-quote quote= »« A-t-on décidé délibérément de les écarter ou de les priver de ces primes et rappels de fin de formation ? » » style= »default » align= »left »][/bs-quote]

Grosse interrogation qui n’a malheureusement pas une réponse positive au vue de l’accord de ces avantages aux inspecteurs et commissaires sortis le même jour et la même heure que ces Gpx.

Aussi, apprend-on de sources policières que ces policiers de la 39ème promotion sont également privés de la prime spéciale d’intégration et aussi celles des 18% du salaire alors même que les inspecteurs et commissaires de la même promotion en jouissent.

Une forme de discrimination ? S’interrogent ces gardiens de la paix qui ne comprennent toujours pas ce blocage de leur avantage après aussi les multiples tractations de leur organisation syndicale. De sources concordantes, la somme devant servie de prime à cette promotion aurait été décaissée par l’Etat béninois qui aurait échoué dans les mains d’un quidam.

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C’est dans l’attente du règlement de ce dossier que les parlementaires de la 7ème législature ont adopté, ce 26 décembre 2017, la loi n° 2017-41 portant création de la Police Républicaine en République du Bénin. Après ce vote, la Cour constitutionnelle, dans sa décision DCC 17-265 du 30 décembre 2017, a déclaré conforme à la loi fondamentale du pays et cette loi est, du fait, applicable en République du Bénin.

Avec cette fusion, les concernés s’inquiètent sur le sort à eux réservé dans ce dossier. Il est donc souhaité l’implication directe non seulement du directeur général de la police républicaine, l’inspecteur générale de la police Nazaire Hounnonkpè et son adjoint, le colonel Yaya Soumaïla mais également du Chef de l’Etat qui est le chef des armées. Une réaction favorable vivement attendue afin que la situation de crispation observée dans les casernes, garnisons et commissariats soit vite résolue.

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