Bénin: le procès Mètognon reprend ce jour sous fond d’ébullition sociale

Suspendu suite à la récusation des prévenus et le soulèvement de l’exception d’inconstitutionnalité évoqué pr leurs conseils, le procès de Laurent Mètognon et consort reprend ce Mardi 30 Janvier 2018.

En effet, les six co-accusés que sont Jérémie Mora, Laurent Mètongnon, Moussa Kemoko Allassane, Célestin Ahonon, Saliou Aboudou Youssao et Edouard Adégokè, ont donc saisi le Président de la 1ère Chambre des flagrants délits du tribunal de première instance de Cotonou, le juge Rodolphe Azo, pour lui demander de se déporter dans cette affaire. A travers cette lettre en date du 27 novembre 2017, ils estiment ne pas être rassurés de l’impartialité de ce juge, qui selon eux, serait très proche du pouvoir. Saisie, la Cour constitutionnelle a jugé irrecevable, la requête de récusation du juge Azo.

Suspendu le 19 Décembre dernier, le procès reprend donc ce jour,  mardi 30 Janvier 2018. Les co-accusés impliqués dans un dossier de rétro commission réapparaîtront donc ce jour devant le même juge pour la poursuite du procès.

Reprise d’un procès sous fond d’ébullition sociale:

Porte parole du front pour un sursaut patriotique, Laurent Mètognon a toujours bénéficié du soutien de ses camarades de lutte qui se sont toujours mobilisés au tribunal de première instance de Cotonou pour exiger la libération de leur camarade qui serait un détenu politique.

Cette mobilisation prendra une autre dimension ce mardi avec l’appel des responsables du fsp à une journée de colère nationale. Cette journée dite de colère est un appel à une mobilisation commune par commune pour exiger la libération de Laurent Mètongnon et ses co-accusés.

L’appel du fsp à une mobilisation générale:

Invitation du Fsp à une mobilisation générale

Le 2 Novembre 2017, le conseil des ministres présidé par Patrice TALON a condamné Laurent METOGNON sous le fallacieux prétexte qu’il a empoché une rétro-commission de près de 71 millions, lors de placements de fonds de la CNSS à la BIBE, une banque soi-disant en faillite au moment des faits. Tout juste après ce conseil des ministres, le
Procureur de la République s’est mis aux trousses de Laurent METONGNON dans un dossier qui s’est vite dégonflé.

En effet, au lieu de 71 millions, il a été plutôt question de 2.500.000 frs CFA qui auraient été remis à Laurent METONGNON par personne interposée. L’intermédiaire, Monsieur ADEGOKE, nie farouchement ces allégations. Dans un pays normal où la justice est indépendante, Laurent METONGNON serait rentré chez lui après les premiers interrogatoires, puisque le dossier s’est révélé vide.

C’est mal connaitre Patrice TALON qui, depuis son arrivée au pouvoir, entend imposer une dictature qui lui permet de mettre tranquillement la main sur les biens de notre pays ; et de ce point de vue, tous ceux qui se mettent en travers de cette entreprise, doivent être écrasés. C’est dans ce cadre que depuis le 17 novembre 2017, Laurent METONGNON et ses coaccusés sont en prison comme otages de Patrice Talon. Voilà pourquoi nous disons à Patrice Talon : Laurent METONGNON n’a pas sa place en
prison ! Libérez-le pour qu’il retrouve sa famille, sa femme et ses enfants. Libérez Laurent METONGNON qui n’est pas coupable de tout ce dont vous l’accusez ! Libérez Laurent METONGNON ! Il est innocent !

Pour le 30 janvier prochain, le Front pour le Sursaut Patriotique appelle le peuple béninois à exiger de partout, la libération de Laurent MONGNON. Dans chaque département, dans chaque commune, chaque jeune, chaque travailleur, chaque paysan, chaque femme, le citoyen béninois doit se mobiliser pour exiger la libération de Laurent METONGNON et de ses coaccusés. C’est Patrice Talon qui les a condamnés et arrêtés. C’est Patrice Talon qui doit les libérer.

 

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