Bénin : la réaction de l’Unamab à la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature

Par communiqué de presse, le Bureau exécutif de l’Union national des magistrats du Bénin (BE/Unamab) a régit à la loi portant statut de la magistrature examinée par le Parlement le 02 janvier 2018. Pour l’Unamab, les députés de la majorité parlementaire ont, insidieusement, reformé la loi portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) en consacrant une prise d’assaut de cette institution par les membres du gouvernement et les représentants du bureau de l’Assemblée nationale.

« Cette odieuse invasion, dont la finalité est d’asseoir l’hégémonie du politique sur le pouvoir judiciaire aux fins de représailles et de règlement de comptes, contraste avec les recommandations du système des Nations-Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie qui demandent aux Etats-membres d’adopter des instances de gestion de la carrière des magistrats débarrassées de toute incursion politique » peut-on lire dans le communiqué.

Selon l’Unamab, cette réforme qui est une atteinte à l’ordre institutionnel issu de la Conférence Nationale, mérite d’être vigoureusement combattue, à l’instar de la disposition tendant à retirer le droit de grève aux magistrats. C’est pourquoi, le Bureau exécutif de l’Unamab, tout en félicitant les magistrats pour l’exécution sans faille du mot d’ordre de grève en cours, les invite à ne céder à aucune pression ou à la provocation de certains députés consistant à publier sur les réseaux sociaux et dans la presse les prétendus avantages alloués aux magistrats.

« Tout en réaffirmant son attachement à une justice indépendante, gage de paix et de progrès, le BE/Unamab rappelle au gouvernement et à la majorité parlementaire que les intimidations et la propagande médiatique sont inefficaces contre la détermination actuelle de l’Unamab. Le BE/Unamab prend l’opinion publique à témoin et rend le gouvernement et les députés du Bloc de la Majorité Parlementaire responsables des conséquences douloureuses qui découleraient de cette malheureuse crise », conclut le communiqué.

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