Bénin – Retrait du droit de grève : Adrien Houngbédji sort de son mutisme

Le Parlement béninois a adopté courant le 28 décembre 2017  au 04 janvier 2018, plusieurs textes de loi modifiant et complétant des lois en vigueur. Ces nouvelles lois qui, entre autre, suppriment le droit de grève aux agents de la santé et de la justice a suscité la polémique dans le pays. Dans son discours de vœux aux parlementaires, le président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji s’est prononcé sur les raisons du retrait du droit de grèves à ces agents, notamment aux magistrats.

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« Ce n’est pas sans un certain pincement de cœur que nous l’avons voté… Le droit de grève des Magistrats est le fruit d’un long combat… Ce que nous avons fait ici est dans la continuité de ce combat. Je le répète, c’est avec un véritable pincement au cœur que nous avons voté cette loi » a laissé entendre Adrien Houngbédji avant de faire savoir que le vote de cette loi est motivé par l’usage abusif que font les magistrats du droit de grève.

« C’est peut-être le moment et le lieu d’une introspection. Pourquoi l’avoir voté ? (…) C’est en raison des abus que nous avons tous notés dans l’exercice de ce droit. Lorsque le corps de la santé se met en grève, ce sont des vies humaines qui sont en danger. Ce sont des vies humaines qui se perdent. Il en est de même du droit de grève des magistrats. Il faut qu’un code de conduite règlemente l’usage de ce droit de grève. Nous sommes tous témoins des drames auxquels nous assistons. Pouvions-nous rester les bras croisés ! », s’est-il exclamé.

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Pour Adrien Houngbédji, le Parlement béninois aurait aimé ne pas toucher à ce droit. Mais il s’est senti obliger de la faire pour mettre un terme aux abus de son exercice. « Nous avons dû le faire parce que des abus sont connus dans l’exercice de ce droit. C’est mon devoir de le dire. Je ne sais pas quel sort sera réservé à cette loi par la Cour constitutionnelle. Mais quel que soit ce sort, nous respecterons les décisions de la Cour constitutionnelle… », a-t-il indiqué.

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