Bénin : Et si Talon remettait autrement tout le pays au travail ?

Environ deux ans que le gouvernement de la « rupture » est au pouvoir. Mais depuis ce temps, rien ne semble bouger, et le pays sombre dans une léthargie.

Remettre le pays au travail, telle doit être la préoccupation essentielle du gouvernement du « nouveau départ ». Pendant des lunes, tous les secteurs d’activité sont traversés par une léthargie. L’administration publique dans son ensemble, outre la succession des mouvements de débrayage, tourne au tiers de sa capacité réelle de fonctionnement.

La parcimonie exigée aux fonctionnaires par la suppression de certaines de leurs primes devient un élément démotivant au travail. Il est vrai, le contrôle pour que les choses aillent au mieux apporte une réduction sensible des poches de corruption. Mais le laxisme, la paresse au bureau sont encore très remarquables.

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Dans certaines administrations publiques, le temps d’activité effectif est drastiquement réduit au profit des cancans et autres loisirs. Or, une étude antérieure de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) avait déjà montré l’ampleur de la chose. L’agent passe à peine deux (2) heures de travail par jour.

[bs-quote quote= »Ce qui est encore écœurant, c’est cette pratique qui consiste à quitter les bureaux avant l’heure. Dans certaines régies financières par exemple, l’heure du départ du bureau est 17 heures au lieu de 18h 30. Et malgré l’institution d’un cahier de présence pour signaler les heures d’arrivée dans les bureaux, beaucoup d’agents indélicats disposent allègrement de leur temps et ne s’annoncent aux bureaux qu’après neuf (9) heures. » style= »default » align= »center »][/bs-quote]

 

Par ailleurs, la morosité économique a enlevé aux activités commerciales, le dynamisme qu’on leur connaissait. « Ca ne vend pas », a-t-on coutume d’entendre de la bouche des commerçantes et autres vendeuses des grands marchés de la place. Le petit commerce qui venait en soutien, est tué par la libération des espaces publics.

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Face à cette ambiance morose dans tous les secteurs d’activité, rien n’est encore proposé pour encourager les agents économiques et les motiver au travail.

Le pays, partant, se meurt, certainement.

A tout ceci s’ajoute la nébuleuse de grève perlée, dont la résorption tarde à venir. La rencontre entre gouvernement et syndicats de ce mardi 22 janvier 2018 avortée en rajoute à ce constat amer.

Face aux défis et l’impérieux devoir de remettre la nation au travail, le gouvernement doit agir, vite se décider afin d’éviter le retour à la fâcheuse situation de 1989 qui a engendré la conférence et la démocratie au Bénin.

 

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