Quand les députés citent en exemple la France : Michèl Adjaka leur pose 7 questions

Comme d’habitude, les politiciens béninois citent en exemple la France par rapport à certaines situations qui se produisent au Bénin, surtout en matière de loi. C’est le cas de la loi sur le retrait du droit de grève à certains fonctionnaires, qui selon les députés est une réalité en France, sur lequel le Bénin doit désormais prendre exemple. Mais le Président de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab) n’est pas en accord avec cette comparaison, qui selon lui n’a pas sa raison d’être. Et pour mieux convaincre les députés de ce que le Bénin et la France n’ont pas les mêmes réalités en la matière, il leur adresse sept questions, que voici :

1- En France, est-ce qu’un député peut inventer et mettre sur sa page facebook le salaire des magistrats ?

2- En France, est-ce que les citoyens ont le droit de saisir le conseil constitutionnel contre les actes du chef de l’État ?

3- En France, est-ce qu’un article de la constitution a consacré le droit de grève ?

4- En France, est-ce qu’un député ou un ministre peut remettre en cause dès l’accession au pouvoir une conviction pour laquelle il s’est battu en tant qu’opposant ?

5- En France, est-ce que le chef de l’État peut recevoir les travailleurs en grève, négocier et obtenir un moratoire et en profiter pour les priver du droit de grève?

6- En France, peut-on voter des lois avec pincement au cœur ?
7- En France, le chef de l’État n’est plus, depuis 2008, président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), encore moins membre de cette institution. Pourquoi ce modèle n’a-t-il pas inspiré l’Assemblée nationale lorsqu’elle a voulu modifier la loi relative au CSM ?

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