Le colonel Magatte Ndiaye, le patron de la mission de la Cédéao en Gambie (Micega), a souligné qu’il était tant pour le pays de penser à la formation d’une garde rapprochée du président et d’une garde présidentielle pour le pays et mettre ainsi fin à la situation provisoire assurée par la Micega.
En effet, depuis la prestation de serment du président gambien, Adama Barrow en janvier 2017, sa sécurité rapprochée est assurée par la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega). Cette force, composée essentiellement de gendarmes sénégalais, est aussi chargée de la protection de la State House (le palais présidentiel) à Banjul.
Magatte Ndiaye demande donc aux autorités gambiennes d’anticiper sur un éventuel départ de la force de la Micega si son mandat n’est pas renouvelé, en mettant en place une garde présidentielle composée de soldats Gambiens.
Des dispositions déjà en cours
Il y a quelques mois, un mouvement de recrutements de gambiens devant prendre le relais de cette force internationale, qui fait office de garde présidentielle, a été lancé. Pour l’instant, à peu près 150 gambiens, devant intégrer la police, l’armée et les services de renseignements, ont été sélectionnés pour être formés au Sénégal d’ici trois mois.
Foday Conta, porte-parole de la police qui donne le profil des recrues explique : « On a organisé la sélection, les profils des candidats ont été passés au crible, pour qu’il n’y ait pas de mauvais éléments qui puissent s’approcher du président, mais seulement des gens qui soient très loyaux à l’État, au peuple gambien, et à la présidence ».
Il faisait ainsi référence à des éléments trop liés au régime de Yahya Jammeh que ce recrutement s’est employé à ne pas enrôler. Apres leur formation, adoubée par le président sénégalais Macky sall, ces éléments seront commis à la surveillance du palais présidentiel et incorporés peu à peu dans la garde rapprochée du président Barrow.
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