RDC: sortie médiatique surprise de Kabila, l’église catholique répond aux accusations

Après la sortie du président congolais, Josèphe Kabila, de son silence en rencontrant la presse et en donnant sa lecture des derniers événements survenus dans le pays en occurrence ceux du dimanche 21 janvier,  les responsables de l’église catholique n’ont pas tardé à lui répondre. Particulièrement ciblées dans le discours du chef de l’Etat, les autorités catholiques, ainsi que la Monusco, répondent sur le fond des critiques.

D’un ton humoristique et le président s’était explicitement adressé à l’église, tentant de lui faire comprendre qu’elle ne devrait pas se mêler des affaires de la politique. «Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale», s’est exprimé Kabila ; une phrase qui a retenti très fort dans les oreilles des dignitaires de l’église qui n’ont pas attendu longtemps pour répondre.

 « L’Eglise a, au contraire, l’obligation au contraire de prendre position », affirme Donatien Nshole, porte-parole de la Cenco. «Le pape Benoît XVI disait que l’Eglise doit être présente là où la population souffre. C’est le cas en RDC. Et c’est la crise sociopolitique qui a accentué cette souffrance, donc c’est tout à fait normal que les évêques travaillent pour la consolidation de la démocratie.»

Autre cible des critiques du chef de l’Etat, le comité laïc de coordination de l’Eglise catholique, organisateur des marches de protestation ces dernières semaines.

Joseph Kabila l’accuse de vouloir faire dérailler le processus électoral et de  proposer un saut dans le vide.

«S’il y a ceux qui pensent qu’ils sont intelligents, qu’ils ont des idées pour améliorer le processus, la porte est ouverte. Mais essayer de faire dérailler ce processus avec des propositions farfelues, cela est tout à fait inadmissible».

Parmi les revendications du Comité laïc : une «déclaration publique du président de la République qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession », tout comme « l’application de toutes les mesures de décrispation de l’accord de la Saint-Sylvestre». Exemple : la libération sans condition de tous les détenus politiques, ou encore la fin de l’exil des opposants menacés d’arrestation. Des points sur lesquels Joseph Kabila est une nouvelle fois… resté vague hier.

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