Sacca Lafia : « Notre démocratie manifeste des signes d’essoufflement… »

Issue de la conférence des forces vives de la nation de février 1990, la démocratie béninoise vielle de ses 28 ans serait déjà à l’agonie selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia. C’est du moins ce qu’il a laissé entendre le 19 janvier 2018 lors de son discours à l’occasion du premier congrès de l’Alliance des Forces démocratiques unies (Fdu) tout en appelant de tous ses vœux à l’adhésion de la classe politique béninoise à la réforme du système partisan initiée par le régime Talon.

« La réforme du système partisan devrait bénéficier d’office de l’adhésion totale de la classe politique béninoise pour sa mise en œuvre diligente afin d’apporter un souffle nouveau à notre démocratie qui manifeste des signes d’essoufflement depuis un certain temps », a déclaré le Ministre Sacca Lafia. Une déclaration qui semble s’inscrire dans la logique du président de l’Assemblée Nationale, Adrien Houngbédji qui estime que « le Bénin ne peut continuer à se complaire dans l’illusion qu’une véritable culture démocratique est possible avec le système partisan actuel dont les limites sont éprouvées ».

À cet effet, l’Assemblée Nationale béninoise travaille depuis quelques jours, pour une législation dans le sens des réformes qui, favorisent l’émergence de grands partis politiques, assurent un financement public adéquat et contrôlé de leurs activités, donnent plus de chances aux femmes et aux jeunes et mettent un terme au nomadisme et à la transhumance politique. Président de l’Union pour la démocratie et de solidarité nationale (Uds), Sacca Lafia saura donc accorder le violon avec ses principaux rivaux du septentrion pour la formation d’un bloc politique.

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