Suspension d’une déclaration de Guy Mitokpè : les clarifications de Adrien Houngbédji

Le 21 décembre 2018, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji, a suspendu une déclaration du député de l’opposition parlementaire, Guy Dossou Mitokpè. Une situation qui avait laissé croire à une « caporalisation » du Parlement béninois. Dans son message de présentation de vœux aux députés, Adrien Houngbédji a saisi l’occasion pour apporter des clarifications sur cette situation. Pour le président du Parlement béninois, la suspension de la déclaration du député Guy Mitopkè était une mesure d’apaisement et non une mesure de rétorsion.

« Cet incident a beaucoup affecté. La presse s’en est saisie, les réseaux sociaux et très vite, ce qui a été une mesure d’apaisement a été traduit comme une mesure de rétorsion. Lorsque j’ai rappelé notre collègue à l’ordre à trois reprises, je dis bien à trois reprises, lui demandant de modérer ses propos. La logique de notre règlement intérieur aurait voulu que je sanctionne… Je voyais la fièvre, la colère monter de l’autre côté et très vite a défilé dans ma tête, la possibilité qu’on s’en prenne les uns aux autres, qu’on s’injurie, qu’il y ait des altercations et qu’on en vienne aux mains. Et sagement, j’ai suspendu la séance » a-t-il expliqué.

Dans ses propos, le président de l’Assemblée nationale béninois a fait savoir que le député Guy Dossou Mitokpè l’avait prévenu à deux reprises qu’il allait créer un problème. « La veille de l’incident, il (le député Guy Dossou Mitokpè – ndlr) m’a envoyé un message m’annonçant qu’il allait créer un problème. Le jour de l’incident, il est passé me voir, me disant qu’il allait créer un problème. Je l’ai exhorté à la modération. Je n’ai pas réussi et ce qui devait arriver est arrivé. Je souhaite de tout mon cœur, plus que pareil incident ne se produise plus » a-t-il déclaré.

A en croire Adrien Houngbédji, c’est la fermeté dans le respect des différences d’opinions des parlementaires qui fait de l’Assemblée nationale béninoise un lieu de respect et de convivialité. « Je voudrais que nous continuions. Je souhaite que nous continuions. Nous ne gagnons rien à transgresser à ce code de bonne conduite qui a caractérisé notre Assemblée nationale. Les événements du 21 décembre ont été des événements douloureux. Douloureux pour le président que je suis. Pourquoi ? Parce que j’ai vu s’effondrer en l’espace de quelques minutes, un travail acharné de 3 ans pour faire de notre Assemblée nationale, une Assemblée digne de respect » a fait savoir Adrien Houngbédji.

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