Visite de Erdogan à Paris : Macron maintient la porte fermée à une adhésion de la Turquie dans l’UE

Lors de la conférence de presse commune tenue à l’Elysée ce vendredi 05 entre les présidents turc et français, le sujet de la procédure laborieuse de la Turquie pour adhérer à l’Union européenne s’est invité dans les discours. Emmanuel Macron a appelé à mettre fin à « ‘hypocrisie », tandis que Recep Tayyip Erdogan a fait part de la « fatigue » de son pays.

En 1963, la Turquie faisait ses premiers pas en direction d’une adhésion à une Europe politique qu’on n’appelait pas encore l’Union européenne. Ce premier vendredi de l’année 2018, les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et français, Emmanuel Macron, ont évoqué ce dossier qui n’a toujours pas abouti lors d’une conférence de presse commune tenue à l’Elysée.

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La dérive autoritaire du régime turc ne permet pas d’avancer dans le processus d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne.

Attaqué sur sa gauche par les organisations de défense des droits de l’homme, Macron a défendu le déplacement de celui que ses détracteurs qualifient de «nouveau sultan» au nom d’un «dialogue exigeant» afin de «maintenir le fil du dialogue» sans «cacher les divergences» entre la France et la Turquie.

« J’ai rappelé qu’à mes yeux l’ancrage de la Turquie au sein de la convention des droits de l’homme était important », a d’abord dit Emmanuel Macron. « Je sais les choix qui ont été fait mais je souhaite que la Turquie reste pleinement membre de cette convention. Je pense que ça fait partie de son identité et que c’est notre intérêt commun », a-t-il poursuivi.

« Il faut sortir de l’hypocrisie »

Aussitôt dit, Emmanuel Macron ferme clairement à la porte à toute entrée de la Turquie à l’Union européenne. « Les évolutions récentes de la Turquie ne permettent aucune avancée dans le processus d’adhésion à l’Union européenne », tranche le chef de l’Etat.  « Il faut sortir de l’hypocrisie qui consiste à penser qu’une évolution naturelle nous conduira à ouvrir de nouveaux chapitres dans la négociation », a-t-il conclu. Une question de la presse l’a conduit  plus tard à dire qu’il ne faudrait peut-être pas chercher une intégration de la Turquie mais travailler dans le sens « d’un partenariat avec une finalité: préserver l’ancrage de la Turquie dans l’Europe. »

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