Adhésion du Maroc dans la Cedeao: le Nigéria et le Bénin ne s’accordent pas sur le sujet

La Cedeao est dans une tourmente sans pareil depuis que le royaume du Maroc a décidé de demander un ticket d’entré au sein de l’organisation. Les uns en sont favorables tandis que certains ne veulent pas en entendre pas parler.

Au Nigéria des voix s’élèvent pour dire non à l’entrée du Maroc au sein de la Cedeao. Pour ces personnalités dont l’influent ancien diplomate nigérian Oladapo Fafowora, laisser entrer le Maroc dans l’organisation serait comme si la France et l’Union Européenne y entraient.

Pour eux, « le Maroc cherchait à entrer dans un marché élargi de la CEDEAO pour ses exportations industrielles dont la plupart viendront de l’UE, en particulier de la France ».

Mis à part le président national de l’Association des ambassadeurs de carrière à la retraite du Nigeria (ARCAN), Oladapo, qui trouve qu’il s’agit (la demande du Maroc) d’« un problème majeur de politique étrangère auquel l’administration Buhari est confrontée », le patronat du pays avait aussi exprimé ses réticences relatives à l’adhésion du Maroc à l’organisation sous régionale.

Oladapo a cependant avoué que « Le ministère des Affaires étrangères est présumé avoir la responsabilité principale de conseiller le gouvernement sur notre politique étrangère. Mais comme on le sait maintenant, ce n’est pas toujours le cas. Il y a d’autres acteurs clés dans le système qui ont la capacité d’influencer de manière décisive notre politique étrangère », regrettant que la politique étrangère d’Abuja soit « partagée ».

Le journal nigérian Vanguard a rapporté mardi que « Le gouvernement fédéral a été conseillé mardi de ne pas soutenir la candidature du Maroc à la CEDEAO, car son adhésion proposée n’est pas dans l’intérêt du Nigeria »

Mais le Bénin est D’accord à l’arrivée du Maroc

En visite à Rabat lundi dans le cadre de la visite officielle d’une délégation du Parlement béninois à la Chambre des Représentants du Maroc, le président du parlement béninois Adrien Houngbédji a eu un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, à l’issue duquel il a exprimé sa volonté de voir le Maroc en tant que membre de la Cedeao.

« Tout comme le gouvernement (béninois) l’a fait, nous (parlement du Bénin) accueillons de manière favorable la volonté exprimée par le Maroc d’intégrer la CEDEAO » à-t-il déclaré.

Adrien Houngbédji a tenté d’expliquer cette position du bénin en déclarant que « Le Maroc a exprimé une volonté structurée qui prouve que le Royaume a toutes les raisons de vouloir intégrer l’espace CEDEAO ». Il poursuit en soulignant que le Maroc est « un pays africain et un pays de l’Afrique de l’Ouest qui développe une politique d’investissement en Afrique de l’Ouest » et que « cette politique mériterait d’être mieux reçue et mieux accompagnée », a estimé Houngbedji.

Le sujet de l’adhésion ou non du royaume du Maroc au sein de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) continue toutefois de diviser les différents pays membres de cette organisation, des pays qui ont des avis mitigés sur ce que pourrait apporter ou non le Maroc à l’organisation et bien entendu, aux Etats qui la formes.

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