Bénin – 2ème congrès des Fcbe: la fin des faims?

Qu’on l’aime ou pas, depuis le 06 avril 2006 à ce jour, Boni Yayi est l’animal politique, dribbleur et marqueur des buts électoraux, dont aucune sortie ne laisse personne indifférent. Pour ce qui est de sa sortie de ce week-end, nous avons eu droit au pain politique dont seul le boulanger Yayi, détient encore la farine.

Bain de foule, acclamations, dans une ambiance où les discours ont cédé place aux cris des hommes, femmes, adultes et enfants séchés au soleil tels des grains de maïs et servis comme plat de résistance pour assouvir les appétits populistes d’un homme qui ne jouit que dans la manipulation de ses compatriotes.

Avec ses FCBE, on peut ne pas aimer la hyène, cependant on peut lui reconnaître sa laideur. Car les FCBE ont tout ce qui est de vilain dans la gastronomie politique. Avec ce défaut, de mélanger congrès, campagne, meeting, réunion en une bouillabaisse ; de quoi faire saliver les néophytes de la chose politique, qui, pris sous l’euphorie, confondent foule et peuple. À la lecture des commentaires, de ce qu’on peut appeler congrès des 10 et 11 février à Parakou, il apparaît qu’aucune leçon n’a été visiblement tirée des dernières élections présidentielles au Bénin.

Puisqu’à ne pas se méprendre, le peuple béninois qui crie aujourd’hui du fait des réformes, sait qu’on ne peut au nom de la douleur que procurent les produits pour guérir un cancer dans un centre spécialisé, se retourner vers le bricoleur à cause de qui, sa jambe a failli être amputée. Il serait préférable de nourrir un espoir dans ce nouveau centre que de retourner vers celui avec qui, il est certain de mourir les heures qui suivent.

Malheureusement, dans leur joie imaginaire, les bricoleurs d’hier ont interprété le théâtre de ce week-end à une recherche du sauveur en plein jour. Certains congressistes ont poussé très loin le folklore en affirmant que c’était LA FIN DES FAIMS. Vivement qu’il en soit ainsi pour eux afin que la célèbre phrase de ces 17 derniers mois: « le peuple a faim », soit dans nos souvenirs. Ainsi gavés, gare à celui qui reviendra parler de faim. On sera à même de lui demander : »à quoi a servi l’apparition du Messie et du congrès ?

Et pour ceux qui ont déjà, à travers ce congrès, gagné les élections de 2019 et 2021, Blê Blê, Agbonon n’a pas encore toussé.

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