Bénin : perturbation sur les réseaux ou interruption de la fourniture d’eau potable ?

Depuis la matinée de ce vendredi 02 février 2018, plusieurs localités de Cotonou et environs sont sans l’eau potable. Une situation à laquelle les habitants de Cotonou semblent de plus en plus s’habituer. En effet, depuis quelques jours, les coupures d’eau potable sont devenues récurrentes au point de contraindre certaines populations à changer leurs habitudes.

« Je ne compte plus sur la fourniture régulière de l’eau potable. Je m’approvisionne suffisamment en eau quand j’ai les chances d’avoir quelques gouttes dans le robinet. Pour ça, j’ai dû acheter de nouveaux récipients…« , raconte dame Eugénie, ménagère à Cotonou. « L’eau, c’est la vie. Il est inadmissible que la Soneb (Société des eaux du Bénin – ndlr), coupe l’eau sans le moindre avertissement », déplore Jean, agent de l’administration publique résidant à Cotonou.

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Selon certains responsables de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) que nous avons joint, les perturbations enregistrées dans la fourniture d’eau potable est due à la destruction des canalisations d’eau par l’entreprise exécutant les travaux de construction de la voie Kpota-Ouèdo dans la commune d’Abomey Calavi. « Les équipes de la Soneb sont déjà à pied d’œuvre pour le prompt rétablissement de la situation », nous a-t-on assuré.

Des solutions alternatives…

Depuis trois jours, nous n’avons pas d’eau potable à Agori (un quartier de la commune d’Abomey Calavi – ndlr), nous raconte Francine, artisane. Pour nos besoins en eau, nous prenons l’eau de puits. Mais pour boire directement l’eau, nous y mettons « Aquatabs » (comprimé désinfectant l’eau – ndlr). Si nous n’en avons pas, nous faisons bouillir l’eau avant de boire.

A Cotonou, il est trop risqué de boire l’eau de puits en raison du niveau de la nappe phréatique et du degré de pollution dans la ville. Pour satisfaire leur besoin en eau potable en cas de coupure, certaines populations font recours à l’eau en plastique ou à l’eau en sachet communément appelé « pure water ». « Il est arrivé que je me suis lavé avec 30 sachets (un sache de pure à une contenance de 50 cl – ndlr) de « pure water » pour me rendre à l’école », confesse Sènan, élève en classe de 1ère.

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