Bénin – Ravip : des ratées toujours persistantes dans l’opération d’enrôlement

L’opération de recensement administratif à vocation d’identification de la population (RAVIP) enclenchée depuis novembre 2017 rencontre toujours des difficultés. En plus de ce qu’elle est sélective par endroits, selon certains élus communaux, elle ne se déroule pas de façon équitable pour toutes les régions du pays.

Les agents recenseurs, de façon générale, font des apparitions sporadiques et éparses. Pour beaucoup de citoyens, ils ne semblent pas être bien organisés sur le terrain. Beaucoup de zones, jusque-là, attendent toujours d’accueillir les équipes pour se faire enrôler. A Togoudo, dans la commune d’Abomey-Calavi par exemple, les populations n’en ont souvenir que du nom et du tapage médiatique qui se fait autour d’une opération qui s’éloigne d’eux, au fur et à mesure que l’échéance s’approche. « Ils m’ont dit qu’ils seraient là et cela fait déjà des semaines, je ne les vois pas. », se plaint le chef quartier.

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Dans le Mono, le collectif des maires a dénoncé la manière sélective de déroulement de cette opération dont on dit nécessaire et obligatoire pour tout citoyen et tout résident. On a comme l’impression que des zones sont ciblées, pour peu qu’on les considère comme hostiles au gouvernement Talon. « Je n’ai pas vu trace des agents et je ne sais pas comment et où cela se passe. », renseigne un enseignant, habitant d’un quartier de Cotonou. Et pour plusieurs langues, le Ravip  apparaît comme une opération parcellaire, partiale et impertinente telle qu’elle est gérée actuellement. Les plaintes sont nombreuses et les ignorer, serait un aveu d’échec.

Les apparitions très médiatisées d’autorités et autres personnalités sur la question du Ravip apparaît bien plus qu’un occasion pour se donner quelque bain de lumière sur leur personne et autour de leur personne qu’elles ne renseignent sur la qualité de la gestion actuelle qu’on en fait, et même des résultats attendus.

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Le comité de gestion qui donne des assurances doit désormais saisir la balle au bond, pour offrir au peuple,  toute la garantie d’une action dénuée de connotation politique, une action juste et impartiale, objective et purement administrative.